Au primaire, c’est un poste à temps plein qu’il reste à combler, alors qu’il y en a huit au niveau secondaire. Pour les techniciens en éducation spécialisée, ce sont 11 personnes manquantes sur 334 postes à pourvoir, un pourcentage qui fait plaisir à Suzie Lucas. Ce qui explique ces résultats, c’est le travail en recrutement des employés en ressources humaines.
«Nos ressources humaines sont très actives dans sur les réseaux, mais aussi dans les milieux. Elles font des journées de recrutement et se déplacent pour aller chercher du personnel. Je suis épatée du travail qu’elles font», lance la directrice générale.
Avec les coupures récemment annoncées par le ministère de l’Éducation, le CSSDN se retrouve avec un manque de 4 M$ qui sera épongé par certains programmes qui ne peuvent pas être adéquatement réalisés, par manque de personnel. Parmi les programmes qui écoperont, on compte notamment du soutien à la réussite éducation des élèves doués, des activités parascolaires au secondaire et des programmes d’insertion professionnelle pour les enseignants.
Si le nombre d’élèves au niveau primaire demeure assez stable, le CSSDN connait une augmentation de 239 élèves au secondaire, sur un total de 9236. Selon Suzie Lucas, la situation au secondaire deviendra problématique d’ici quelques années.
«On calculait dans nos courbes de projection du ministère qu’il nous manquera 1000 places au secondaire dans quelques années, précise-t-elle. On demande les mêmes choses depuis plusieurs années, soit une école primaire et une école secondaire à Saint-Apollinaire ainsi qu’une école secondaire dans le coin de Lévis pour être capable de répondre à une augmentation de clientèle qui est beaucoup plus grande dans ce coin-là. Il y a aussi Beaurivage qui devient de plus en plus inquiétant. Il va nous falloir une école dans ce coin-là assurément.»
Rappelons que le CSSDN a jusqu’au mois de septembre pour déposer ses demandes officielles, mais la directrice générale indique qu’elle n’a toujours pas de nouvelles concernant les besoins en établissements dans le secteur du centre de services scolaire. Si le CSSDN ne recevait pas de confirmation pour la construction de nouvelles écoles, ses demandes seraient considérées comme refusées et devraient aller à l’année suivante.
Entrée retardée à l’école modulaire Clair-Soleil
En raison de travaux qui restent à compléter, la rentrée à l’école modulaire Clair-Soleil sera retardée de trois jours. Quelques travaux de finition comme le branchement de la fibre optique qui empêche l’installation d’un système d’alarme et le raccord de l’eau doivent seront effectués rapidement, mais ils empêchent l’entrée en classe des élèves pour des raisons de sécurité.
Selon Suzie Lucas, l’installation d’écoles modulaires est un très bon plan b pour augmenter la capacité d’accueil des élèves, puisqu’elles peuvent être installées en environ six mois et qu’elles ont une durée de vie d’environ 50 ans. Elles comprennent toutefois quelques enjeux.
«Les inconvénients, c’est tout ce qui vient autour de l’école. On rajoute des classes, mais on ne rajoute pas d’espaces communs et on ne rajoute pas de gymnases. Quand on ajoute des modulaires dans une école, on prend une partie de terrain, donc on vient couper sur l’espace extérieur. Assurément qu’un agrandissement d’école très actualisé avec des endroits collaboratifs, c’est incomparable à des écoles modulaires, mais il faut assoir des enfants dans les classes. Elles sont belles, bien aménagées et climatisées, donc c’est un bon plan b», explique la directrice générale du CSSDN.
Avec une augmentation rapide du nombre d’élèves partout au Québec, les centres de services scolaires devront envisager l’installation d’écoles modulaires pour pallier les besoins. Néanmoins, il existe un danger que ces installations deviennent la norme.
«C’est sûr que c’est inquiétant (que ça devienne la norme), mais l’augmentation de clientèle est rapide et on n’arrive pas à répondre aux besoins avec des constructions d’écoles et les coûts qui sont reliés. Si on veut avoir une bonne gestion des fonds publics, on se doit de prendre des solutions de rechange qui ne sont pas les meilleures», indique Suzie Lucas.