Situé près du chemin Saint-Roch à l’extrémité est de Lévis, le Domaine Val-des-Bois était un quartier composé de 15 maisons mobiles. Celles-ci ont toutes été acquises par la Ville. 

Rappelons que la Ville de Lévis, propriétaire du terrain, a annoncé en 2022 devoir exproprier les résidents de ce domaine au plus tard d’ici la fin 2024 en raison de problématiques reliées aux infrastructures d’eaux potable et usée qui ne pouvaient être réglées.

Le directeur général de la Ville de Lévis, qui œuvrait à ce moment par intérim, Dominic Deslauriers, avait indiqué au Journal par courriel que «les travaux et les études menées par des experts ont confirmé un nombre important de problématiques sur l’ensemble des infrastructures d’eaux potable et usée. Les installations et équipements existants ne sont ni conventionnels ni conformes aux normes pour le réseau municipal». 

Voisin du Domaine Val-des-Bois, le Camping Transit fait partie de ceux qui sont inquiets de la situation actuelle sur le terrain. Le propriétaire du camping, Rock Forget, s’est présenté au conseil municipal du 28 avril en compagnie de campeurs saisonniers afin de questionner la Ville à ce sujet. 

«Durant l’hiver, toutes les unités d’habitation ont été défoncées. En plus, pour la première fois cette année, au camping, j’ai des vols, ce qui n’était jamais arrivé en 12 ans. On voit que les policiers sont présents, on voit qu’il y a beaucoup de mouvement et nous sommes inquiets pour notre sécurité. Nous aimerions savoir ce que la Ville prévoit faire pour sécuriser l’endroit dans les plus brefs délais», a demandé Rock Forget. 

Ce dernier avait d’ailleurs déjà posé une question au conseil de ville à l’automne dernier, faisant part dès ce moment de ses craintes en lien avec la sécurité du site après le départ des résidents. 

Alors que le Journal était de passage au Domaine Val-des-Bois le 5 avril, sur place, il est possible de constater que les portes ont été forcées, des fenêtres ont été cassées et des clôtures ont été défoncées. 

Rock Forget a également souligné lors de son intervention au conseil municipal que «des policiers lui ont confirmé que toutes les résidences ont été défoncées, tout le cuivre a été volé et que des gens commencent à squatter» l’endroit. 

Pour le propriétaire du camping, l’ajout de bloc de bétons et de chaînes bloquant l’accès au site suffirait pour régler le problème. La Ville de Lévis soutient ne pas pouvoir utiliser cette stratégie comme elle et d’autres distributeurs de services comme Hydro-Québec et Postes Canada auront besoin de garder la circulation accessible dans les prochaines semaines afin de commencer le démantèlement du site. 

«On est sensible à la situation qui a été décrite par les citoyens présents au conseil de ville. Il faut maintenir l’accès aux deux rues puisqu’il faut permettre aux services publics de retirer leurs installations», a indiqué Michel Thisdel, conseiller en gestion des relations médias à la Direction des communications de la Ville de Lévis. 

La Ville procède actuellement à une fermeture «par étape» du site qui sera laissé à l’état naturel par la suite. «On a confié le mandat à un expert dans ce dossier-là pour les installations restantes. On souhaite en disposer au cours des prochaines semaines», ajoute Michel Thisdel.

Sans donner une date où le terrain sera laissé complètement vacant, le tout devrait aller rapidement selon ce que l’expert déterminera comme stratégie. Le Service de police de la Ville de Lévis (SPVL) continuera également de faire des rondes de surveillance sur les terrains jusqu’à ce que le site soit complètement démantelé.