Ce sont trois élèves de l’École Beaurivage, de Saint-Agapit, qui étaient députés lors de l’événement, alors que la quatrième élève était journaliste. Quant à l’École Pointe-Lévy, ses quatre participants agissaient à titre de député.
Dans le cadre de l’activité, les élèves de Pointe-Lévy ont présenté une motion à l’Assemblée du Parlement des jeunes qui a été adoptée par une importante majorité. La motion indiquait «que l’Assemblée du Parlement des jeunes demande à ce que les produits menstruels soient gratuits dans tous les lieux publics du Québec».
«C’est un sujet actuel qui fait partie de la vie de toutes les femmes. Je crois que je ne suis pas la seule qui voudrait que ce changement se fasse. Il y a des millions de femmes qui le souhaitent et ça s’est déjà fait dans d’autres pays, donc je trouvais que c’était un bon moyen de faire avancer les choses», souligne Maïly Guay, élève de l’École Pointe-Lévy qui a présenté la motion.
De leur côté, les élèves de l’École Beaurivage ont pu poser la question «que diriez-vous à tous les jeunes qui aimeraient faire de la politique, mais qui ont peur de se lancer à cause de leur âge?» à Frantz Benjamin, vice-président de l’Assemblée nationale.
La motivation
Rappelons que les participants du Parlement des jeunes ont travaillé tout au long de l’année scolaire à rédiger un projet de loi d’une quinzaine d’articles sur un sujet de leur choix, sur une motion à débattre et sur une question à la présidence. Si les élèves ont participé de leur plein gré à l’initiative, c’est qu’ils étaient tous déjà intéressés par la politique.
«Personnellement, j’avais déjà un intérêt pour la politique antérieurement et c’est ce qui m’a poussée à m’inscrire au Parlement des jeunes. L’expérience m’a permis d’en apprendre plus sur la démocratie québécoise en général. Je ne connaissais pas vraiment le fonctionnement d’une chambre d’assemblée. Le vivre, ç’a été la meilleure expérience pour le comprendre», explique Anais Mouhoune, élève de l’École Pointe-Lévy.
Quant à lui, Boris Lamontagne, également de l’École Pointe-Lévy, a reçu une éducation politique de la part de ses parents alors qu’il était très jeune.
«Je pense que j’ai connu René Lévesque avant de connaître le père Noël, lance-t-il. Mes parents m’ont toujours éduqué politiquement. Je ne considérais pas ça comme une carrière avant de faire le Parlement des jeunes, mais une fois arrivé là-bas, ç’a confirmé où j’irais plus tard. J’aimerais devenir politicien.»
Si les jeunes de l’École Pointe-Lévy ont critiqué le fait que les adolescents n’étaient pas toujours considérés comme assez matures pour s’intéresser à la politique, ils admettent que la jeune génération ne se sent pas toujours concernée par le sujet.
«Pour certains, la politique est un sujet qui est éloigné d’eux et qui est considéré comme compliqué. Juste l’idée de s’informer, ça peut paraître ennuyant. La plupart ne se sentent pas concernés. Je pense qu’on devrait aider à changer ça en expliquant aux jeunes qu’ils sont concernés, qu’ils sont les gens dont on parle dans les projets de loi et qu’ils sont les citoyens de demain», soulève Anais Mouhoune.
Malgré cela, la délégation de Pointe-Lévy croit qu’une simulation parlementaire à plus petite échelle pourrait aider à «voir l’importance que ça peut avoir». Dans leur cas, c’est une expérience qui les a marqués.
«J’ai envie de revivre ça, parce que c’était impressionnant, ajoute Maïly Guay. Je pourrais me voir dans ce domaine dans le futur, puisque j’ai envie de faire avancer les choses.»