Par Elizabeth Cyr
Sous la supervision du professeur Me Julien Grégoire, les deux étudiantes ont assisté à ce cours qui se basait sur un dossier réel s’étant rendu jusqu’à la Cour suprême du Canada.
Pour la première partie de la session, Florence Vachon et Gabryelle Lachance ont fait partie des équipes de la Couronne où elles ont dû rédiger un mémoire d’appel qui devait présenter leurs arguments qui contestaient le jugement de la Cour suprême. La deuxième partie de la session était dédiée à la plaidoirie, en collaboration avec une des équipes représentant la défense.
«Ce cours était pour la plupart notre première expérience de plaidoirie et même notre première expérience plus pratique de gestion d’un dossier parce que le baccalauréat est généralement plus théorique. Donc, ce cours plus pratique était une première pour la majorité des gens», souligne la Lévisienne du duo.
Les deux étudiantes en droit ont été nommées la meilleure équipe de la Couronne parmi toutes celles de leur classe, ce qui leur a permis d’accéder à la finale face à trois juges qui la présidait, aux côtés de deux de leurs coéquipières qui formaient la meilleure équipe de la défense.
«La finale, c’est ce qui nous a le plus appris parce que la veille, on s’est fait dire que le lendemain matin on allait plaider, mais de l’autre côté. Pendant toute la session, on était du côté de la Couronne, mais au palais de justice, Florence et moi, on plaidait du côté de la défense. Il fallait revoir nos arguments, donc c’est vraiment là qu’on voyait la réalité d’être un bon plaideur et de bien argumenter», mentionne Gabryelle Lachance.
«C’était un défi parce que l’autre équipe pouvait aller dans tous les sens. On ne savait pas nécessairement quels arguments ils allaient décider de plaider, s’ils allaient suivre ce qu’on avait travaillé tout au long de la session ou plutôt ce que les autres équipes de la Couronne avaient fait. Le défi, c’était de s’adapter sur le moment et sur ce qui allait être dit», ajoute Florence Vachon.
La finale
En plus d’avoir remporté la Coupe de la magistrature avec sa collègue, Florence Vachon a reçu la médaille des juges pour le titre de meilleure plaideuse.
«On a pu montrer notre créativité et nos aptitudes à l’oral puis à l’écrit, puisqu’il y avait une partie écrite, dit Gabryelle Lachance. C’était agréable d’avoir une petite main d’applaudissement pour un projet académique, ce qui est moins mon cas habituellement.»
«L’argumentaire juridique nécessite quand même une créativité, ce qui est surprenant puisqu’on se dit qu’une règle de droit, on l’applique et ça donne un résultat, mais ça s’applique à un ensemble de situations possibles, à des faits à l’infini. Donc, ça nécessite vraiment une créativité pour appliquer les règles et pour essayer d’argumenter d’un côté et de l’autre, ajoute Florence Vachon. Je pense que c’est ce qui a fait qu’on a bien réussi finalement, parce qu’on a été capable de sortir du cadre qu’on s’était fixé.»
De l’université au marché du travail
Les étudiantes soulignent que ce cours a été une opportunité pour elles de comprendre les réalités du marché du travail, et de se pratiquer en vue de la fin de leur baccalauréat.
«Florence et moi, on sait depuis le début de notre technique (au cégep) dans quel droit on veut aller spécifiquement et le baccalauréat n’est pas vraiment axé sur le droit criminel. Avoir la chance de le pratiquer, ça nous a donné la motivation pour le barreau et de nous dire qu’on est à la bonne place», conclut Gabryelle Lachance.