Ce rassemblement pacifique servira à interpeler les élus municipaux sur leur position à vouloir protéger le territoire de Rabaska. Le Collectif Sauvetage se présentera également à la période de questions en respectant les règles du conseil municipal pour obtenir des réponses à ses questions.
«On souhaite revenir sur le fameux décret de 2007. Avant 2007, tout ce territoire était zoné agricole et le gouvernement avait enlevé le zonage agricole de ces terres-là. Nous, on ne veut pas un retour partiel des terres agricoles, on veut l’entièreté, puisque c’était l’ensemble des terres qui étaient zonées agricoles et on considère que c’est un vol qu’il y a eu en 2007. On veut montrer que c’est un peu comme un Northvolt lévisien. On ne veut pas d’un parc industriel vert, il n’en est pas question. Ça peut paraître radical, mais c’était entièrement agricole avant et c’est ce qu’on veut conserver. On veut réparer un tort», explique Michel Bégin Lamy, membre du Collectif Sauvetage.
Le regroupement profite de la période d’élections municipales à venir à l’automne pour entamer une discussion à propos de l’enjeu des terres de Rabaska. Il souhaite donc obtenir la position des futurs candidats municipaux et informer la population de cette problématique.
«Les élus vont être à l’hôtel de ville pendant qu’on prendra la parole et on sera à côté, donc ils devraient nous entendre, ajoute Michel Bégin Lamy. On veut profiter de la campagne électorale pour interpeler les candidats. On verra quelle équipe se ramassera au conseil municipal après les élections en novembre. Il y aura peut-être des changements et un peu plus d’écoute.»
Le Collectif Sauvetage demeure positif quant à la position que les élus municipaux soient à l’écoute des demandes du groupe.
«Si on ne croyait pas à la possibilité d’atteindre notre objectif de préservation de l’ensemble des 272 hectares et que ça redevienne zoné agricole de façon pérenne, on ne le ferait pas. On ne mettrait pas de temps là-dedans, puisqu’on est tous des citoyens bénévoles. Ça prend une mobilisation citoyenne pour qu’on soit entendu. Ça prendra du temps, mais on pense que c’est possible d’être entendu», mentionne Michel Bégin Lamy.
La position de Repensons Lévis
Dans ce dossier, Serge Bonin, chef de Repensons Lévis, l’opposition officielle au conseil municipal, a tenu à rappeler que son parti a exigé plus de données pour pouvoir se positionner sur le sujet. Lors de la séance extraordinaire du 2 juin, les deux membres du parti ont voté contre le processus d’expropriation des terres de Rabaska, plaisant que la séance avait été appelée à 24h d’avis, un vendredi après-midi et qu’il manquait d’information pour prendre une position claire.
«M. le maire aime bien rappeler que nous avons voté contre le processus, en omettant les raisons. Cette façon de faire, en tentant de balayer le tout sous le tapis un vendredi après-midi, à la dernière minute, représente une façon inacceptable de travailler, sans collégialité et sans aucune analyse approfondie possible. La consultation et l’ouverture au dialogue, cela doit être plus qu’un slogan de campagne, c’est une philosophie et une façon de concevoir le travail que l’on doit appliquer», a indiqué Serge Bonin, par voie de communiqué.
En novembre dernier, Repensons Lévis avait demandé une étude évaluant le potentiel de mise en valeur des terres de Rabaska d'un point de vue récréatif, acéricole, agricole, industriel et de conservation, mais cette demande a été battue par l’ensemble des élus de Lévis Force-10.
Un deuxième avis pour un comité plénier sur l’état des parcs industriels et l’évaluation des besoins industriels futurs de la Ville de Lévis demandé par les membres de Repensons Lévis a été refusé par les élus de Lévis Force-10.
«Avant d’accorder un projet sur le territoire des terres de Rabaska, il faut avoir l’ensemble des éléments en main. Chez Repensons Lévis, on ne fera pas de développement idéologique à tout prix, sans tenir compte des besoins de la Ville et des éléments à sauvegarder pour l’environnement. On attend toujours la démonstration par l’administration qu’il n’y a plus aucune place ou aucune possibilité de développement à l’intérieur de de nos 13 autres zones et parcs industriels», conclut Serge Bonin, par voie de communiqué.
Des membres de Repensons Lévis ont rapporté au Journal cet après-midi qu’un comité plénier a été mis en place pour se pencher sur la question.