Avant la formation de la société, deux rencontres ayant réuni environ une cinquantaine de personnes ont été tenues. Au cours de ces séances, les lignes directrices du comité ont été établies et des enjeux tels que «dégradation du bâti, déclin commercial, culturel et touristique, insécurité, itinérance et disparition d’événements rassembleurs» ont été abordés.

«C’est un regroupement pour mieux organiser la voix des citoyens du quartier parce qu’on habite le quartier depuis quelques années et on se rend compte qu’il y a un mécontentement général. Tout le monde cherche une façon de se faire entendre ou d’amener des idées pour améliorer les problématiques qu’on vit. L’objectif, c’est de regrouper les gens et d’avoir un lieu unique pour discuter de ces enjeux», a d’abord expliqué Denis Boucher, membre du regroupement.

Des orientations claires

La «bougie d’allumage» qui a permis au rassemblement de voir le jour a été la démolition de l’ancien bâtiment des Chocolats Favoris, au 32, avenue Bégin et celui des Scies Mercier en l’espace de quelques semaines.

«Pour beaucoup de monde, ça n’a pas passé, a admis Denis Boucher. C’est aussi toute sorte de problématiques liées à la sécurité par rapport aux piétons et aux cyclistes. Il y a aussi la disparition de plusieurs événements qui avaient lieu dans le quartier comme le Festival Jazz etcetera, le Festival Attache ta tuque et le marché de Noël. Tout ça a disparu à peu près en même temps.» 

Ainsi, la Société Vieux-Lévis a déjà déterminé quatre grands axes qui forment sa mission, soit le patrimoine, le dynamisme, le milieu de vie et la participation citoyenne.

«C’est un beau quartier, il y a de beaux espaces pour faire des événements, mais il ne se passe rien. […] Est-ce qu’on peut améliorer la mobilité? Est-ce qu’on peut avoir des espaces publics de qualité? Les trottoirs et le mobilier urbain, c’est en piètre état et il n’y a personne qui entretient ces éléments. Dans un quartier comme le Vieux-Lévis, ce sont des choses qui méritent un peu d’attention», a indiqué Denis Boucher.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le lancement s’est fait en pleines élections municipales, puisque le groupe souhaite que le message soit entendu de tous les candidats.

«C’est une motivation pour nous de nous faire entendre pendant la campagne électorale. On va participer bientôt à des débats et des rencontres avec des candidats. On va pouvoir leur faire comprendre comment nous on vit les problématiques de notre quartier. C’est une belle occasion de remettre les pendules à l’heure et de faire en sorte que les candidats comprennent qu’un quartier comme ça, c’est une opportunité. C’est un atout que bien des villes aimeraient avoir, mais on a l’impression qu’on l’a oublié dans les dernières années», a conclu Denis Boucher.