Le projet de verger nourricier a pris vie lorsque le comité de planification du jardin solidaire, qui s’occupe du plan de développement du projet, a vu la possibilité de recevoir une subvention pour les arbres comestibles par l’organisme Arbres Canada.
«Notre jardin maraîcher, on a dû le déménager il y a trois ans. Le redémarrage a été un peu lent et pour stimuler l’engagement et aller chercher des bénévoles, on a fait une réunion pour savoir ce qui attirerait les membres bénévoles au jardin. On nous avait indiqué l’idée d’avoir des arbres fruitiers et l’idée a émergé à ce moment. Avec le financement, on est allé de l’avant et c’est comme ça que le verger est né», a expliqué France Picard, bénévole engagée dans le projet.
Un verger hors de l’ordinaire
À terme, le projet de verger nourricier permettra à la communauté lévisienne de récolter une panoplie de fruits diversifiés, tels que bleuets, camerises, pawpaws, poires, pommes, cerises, amélanches, aronies, framboises et argousiers.
«Les arbres et arbustes fruitiers vont entourer les jardins maraîchers et on souhaite que le projet soit fait dans une vision de permaculture, donc on cherche à avoir des interactions bénéfiques entre les végétaux. On a des végétaux que nous plantons qui ne sont pas des producteurs de fruits, mais qui sont bénéfiques pour l’enrichissement du sol et la biodiversité. Ce sera un verger tout en courbe, avec des îlots de différentes formes, des chemins sinueux et des herbacés au pied des arbres », a mentionné Camille Trudel, impliquée bénévole et ancienne employée au Filon.
Une première phase de mise en terre a été organisée le 27 septembre dernier, dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre. En tout, près d’une cinquantaine de personnes étaient présentes pour planter plus de 80 arbres. Une deuxième phase de mise en terre a ensuite eu lieu le 18 octobre dernier, pour porter à 150 le nombre d’arbres plantés.
«Ce projet est super parce que ça rejoint l’objectif du Filon, qui est de soutenir des initiatives collectives durables qui améliorent le vivre-ensemble, les conditions de vie et en permettant à tous de participer à la construction d’une communauté solidaire, créative et juste. C’est une production écologique et locale qui améliore les conditions de vie parce que ça donne accès à la communauté à une grande diversité de fruits», a souligné Camille Trudel.
«Le jardin solidaire permet de produire des légumes qui sont vendus au marché populaire dans six points de services. En allant chercher des bénévoles qui travaillent au jardin et vont éventuellement travailler au verger, on ne fait pas juste leur donner des poissons, on leur apprend à pêcher. On n’est pas juste en production maraîchère, on est aussi en développement social et en intégration des communautés», a ajouté France Picard.