Cette annonce s’inscrit dans la continuité d’un projet de rénovation ayant permis d’améliorer les installations de l’Atelier et de créer de nouveaux espaces de travail plus adaptés aux besoins de chacun. Si 40 à 50 personnes viennent y travailler à tous les jours, le lieu souhaite atteindre la centaine de travailleurs d’exception qui fréquentent le lieu.
Pour l’Atelier, le défi est de faire connaître les services qu’il peut offrir à des personnes aptes à travailler dans cet environnement.
«Ce n’est pas tout le monde qui est au courant de ce qui se passe ici. C’est souvent ça qu’on dit. On passe devant la bâtisse et le gens ne se rendent pas compte de ce que le milieu offre et de ce qui se passe ici», mentionne Pierre-Luc Jean, président du conseil d’administration de l’Atelier.
Les tâches de l’Atelier
Grâce à la capacité d’accueil et au travail effectué par les employés, l’Atelier œuvre désormais auprès de nombreuses entreprises. Plusieurs contrats adaptés aux capacités des travailleurs d’exception sont accordés à l’organisme, ce qui permet d’offrir des tâches variées à ces adultes en fonction de leurs talents respectifs.
«Avec le travail que toute l’équipe a fait, notamment Stéphanie (Renaud, la directrice générale de l’Atelier), ils sont allés chercher plusieurs contrats. Ce qui est important dans la sous-traitance qu’on a, c’est la signifiance. Les adultes qui sont là ont des tâches significatives qui font la différence pour eux», assure Paule Mercier, membre du conseil d’administration de l’Atelier.
Parmi les tâches à accomplir, on peut compter la préparation postale, de l’ensachage, le tri de pièces ou encore de l’assemblage. Selon Paule Mercier, en offrant un milieu de travail complet et respectueux, l’Atelier permet de donner un répit aux parents des adultes qui fréquentent le lieu.
«Les parents sont contents, puisqu’ils peuvent garder leurs adultes plus longtemps à la maison s’ils sont moins essoufflés, mais pas à n’importe quel prix. Tu n’envoies pas ton jeune à quelque part où ça ne va pas du tout. Les parents le savent si c’est un bon milieu de travail et si la personne s’épanouit. Je pense qu’ici, on continue de travailler fort, tout le monde ensemble, pour répondre à leurs besoins. Ça devient un beau milieu de vie», lance-t-elle.
Le témoignage d’une travailleuse d’exception
Karell, une des travailleuses d’exception de l’Atelier depuis neuf ans, a témoigné de l’appréciation qu’elle a pour ce milieu de travail.
«Je suis fière d’être ici et j’ai une belle gang. On n’est pas en conflit, on veut tous s’entendre. J’aime ça avoir des amis, moi. Je veux continuer d’aller loin. Moi, je veux encore rester ici, parce que je trou vue l’Atelier, c’est un beau modèle, un beau travail. J’accepte les autres à leur façon. Si je n’aime pas quelque chose, je peux le dire. J’aime beaucoup ça», déclare celle qui passe deux journées par semaine à l’Atelier.
Karell dans son lieu de travail. Photo : Étienne Vallières
Rappelons que le projet d’agrandissement qui permet à l’organisme d’accueillir davantage de ressources a été réalisé en partenariat avec la Fondation Mirella et Lino Saputo, la fondation Maurice-Tanguay, Dessercom, Desjardins, la Ville de Lévis, le Gouvernement du Canada, Pelletier Déco Surface, le Club Rotary Lévis et la Fondation Québec Philanthrope.
D’ailleurs, les personnes intéressées à devenir travailleur d’exception ou leurs parents peuvent se rendre sur le site Web www.atelierlevis.ca pour écrire à l’Atelier ou appeler et obtenir des informations quant aux démarches à suivre.