Par Aude Malaret - audemalaret@journaldelevis.ca
Au cours des cinq dernières années, Centraide a enregistré une croissance de 45 % de ses investissements au sein de la communauté. L’organisme a dévoilé ces chiffres lors de son événement Notre impact Centraide 2023 à l’hôtel de ville de Lévis, qui a réuni plusieurs acteurs clé agissant sur le terrain, le 16 juin dernier.
«La capacité de Centraide de rassembler est plus forte que jamais. Au fil des années, nous avons vu nos actions se multiplier, a souligné Nancy Charland, vice-présidente en charge du développement social chez Centraide Québec et Chaudière-Appalaches. Derrière ces montants, ce sont des milliers d’heures d’aide et d’entraide dans les organismes.»
«Soutenir Centraide, c’est transformer un seul don en une force collective plus grande que nature. C’est valoriser l’action communautaire là où les besoins sont les plus grands, pour assurer la dignité humaine, et ainsi, ne laisser personne derrière», a fait valoir Isabelle Genest, présidente-directrice générale de l’organisation, qui a aussi rappelé que les familles du territoire font face à plusieurs enjeux, tels que la crise du logement.
Les situations de vulnérabilité de plus en plus nombreuses
L’instabilité économique de la dernière année a d’ailleurs ébranlé bon nombre de personnes vivant en situation de vulnérabilité. Par exemple, dans Chaudière-Appalaches, un locataire sur cinq vit dans un logement non abordable et 20 % des personnes adultes vivent en insécurité alimentaire.
À Lévis, 17 910 personnes ne disposent pas de revenus suffisants pour couvrir leurs besoins de base, c’est-à-dire se loger, s’alimenter, se vêtir, se déplacer. Aussi, près de 5 000 locataires consacrent plus de 30 % de leur revenu à se loger. Surtout que les écarts se creusent entre les différents quartiers de la ville, alors que le taux de personne en situation de faible revenu varie de 1,5 % à 18,5 % selon les secteurs.
Concrètement, une personne sur cinq a recours aux services des organismes soutenus par Centraide Québec et Chaudière-Appalaches. «Malgré toutes ces turbulences, le réseau communautaire est présent plus que jamais, bien ancré dans sa communauté», a rappelé Isabelle Genest.
Du côté des organismes aussi, les besoins augmentent, puisque ces derniers ont vu le coût de leur loyer augmenter ainsi que des denrées. Certains font ainsi face à des enjeux d’approvisionnement ou des locaux devenus trop petits pour soutenir la hausse continue de la demande.
16 nouveaux organismes soutenus
L’organisation a accueilli cette année 16 nouveaux organismes au sein de son réseau, qui compte 225 organismes et projets communautaires, qui luttent contre la pauvreté, l’exclusion et les inégalités sociales, soutenus dans les deux régions.
Dans la région, l’un de ces nouveaux venus est le Groupe régional d’intervention sociale (GRIS) Chaudière-Appalaches, dont la mission est de démystifier la diversité sexuelle et la pluralité de genres, ainsi que de prévenir les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) par la promotion d’une sexualité saine et responsable. Dans la MRC de Lotbinière, c’est le Carrefour des personnes aînées de Lotbinière qui s’est ajouté à la liste.