samedi 2 août 2025
Votre Journal. Votre allié local.

Communauté > Actualités

Fondation Chevalerie Passion

Monter à cheval malgré les différences

Les + lus

Érika Plante, Jeanne, Alexianne et Jacob ont tenu le chèque offert par la députée Martine Biron. Photo : Catherine D'Amours

21 mai 2024 05:00

La Fondation Chevalerie Passion (FCP), située à Saint-Nicolas, s’est vu octroyer un soutien financier de 19 000 $ par la députée des Chutes-de-la-Chaudière, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron. Ce soutien a été offert par l’entremise de son budget discrétionnaire.

«Je pense que le projet d'hippothérapie ici avec les cavaliers c’est extrêmement dynamique. Je vois à quel point c’est énergisant pour les jeunes et que ça leur a donné des buts et des outils pour la vie. C’est ça qu’on souhaite, que tout le monde ait une chance et un peu d’avenir. Pour nous, c’est important de l’appuyer. Nous voulons essayer de les aider à amener l’organisation un peu plus loin, je pense qu’on va vous accompagner pour la suite des choses, mais là on donne 19 000 $ [pour leurs 19 ans d’existence]», souligne Martine Biron.

La FCP est un organisme qui vient en aide aux enfants et aux adultes à besoins particuliers en faisant de l’équitation thérapeutique et en faisant de l’hippothérapie. Fondé en 2005 par Diane Plante, c’est maintenant sa fille, Érika Plante, qui a pris le relais des opérations.

Chaque année, ce sont une centaine de personnes qui bénéficient des services de l’organisme. Leur clientèle touche les personnes avec une déficience intellectuelle, une déficience physique, des troubles de comportement et d’adaptation, des troubles envahissants du développement et des besoins socioaffectifs.

C’est par le biais de cours d’équitation, de camps de jour spécialisés, de programme d’inclusion au travail et d’hippothérapie que les participants profitent des services de la FCP.

«L’hippothérapie, c’est vraiment de l’ergothérapie à cheval. On travaille parfois avec la clientèle par exemple en paralysie cérébrale qui a vraiment besoin de travailler leur tronc parce que, dans un fauteuil 24h sur 24, on ne travaille pas beaucoup les muscles. Le cheval c’est notre table d’ergothérapie vivante», explique Érika Plante.

 Une évolution constante

 Au départ, les premières années de la fondation ont été faites en se déplaçant à plusieurs endroits pour offrir leur service. C’est en 2010 que l’espace actuel sur la route Marie-Victorin a été acheté.

«On a décidé d’avoir notre propre endroit pour que les jeunes puissent arriver ici et se sentir chez eux. C’est sûr que dans le monde équestre, ce n’est pas tout le monde qui voulait laisser trop de place à des gens qui peuvent parfois avoir des réactions imprévisibles. C’est le fun d’avoir notre place à nous», raconte Érika Plante.

Commencer sous la demande d’intervenant scolaire auprès d’une clientèle autistique, l’organisme est passé de trois cavaliers à plus de 100 par années en près de 20 ans. Plusieurs des premiers participants sont d’ailleurs encore présents auprès de la fondation ou bénéficient encore des services.

«Avec certaines clientèles qui ont de la difficulté au niveau social de voir qu’ils veulent nous parler, monter sur le cheval, s’impliquer, pour les parents, c’est vraiment émouvant», ajoute Érika Plante.

 Des apprentissages qui traversent le temps

 Quelques participants aux activités de la fondation étaient présents lors de la remise du chèque le 6 mai dernier. Chacun a pu faire part de son expérience et de son parcours auprès de la FCP.

«J’aime beaucoup être ici parce qu’on a des cours privés et je trouve que j’apprenais beaucoup plus vite que dans les autres écuries. Je trouve qu’on nous donne une chance que les autres écuries ne me donnaient pas parce que les cours étaient plus compliqués et ça allait plus vite pour ma déficience visuelle. Savoir qu’il m’accueille ici c’est vraiment un grand pas pour moi et je suis vraiment contente qu’il y ait une écurie spéciale pour les gens qui ont des problèmes», raconte Jeanne qui prend part aux activités de l’écurie.

De son côté, Jacob, présent depuis ses 9 ans à l’écurie, a entre autres participé à un projet d’inclusion au travail à l’écurie qui lui a permis de maintenant travailler dans une pharmacie. «Quand j’étais petit, j’avais peur des chevaux et maintenant je n’ai plus peur. On a travaillé beaucoup sur ma posture. Moi, ce que j’aime, c’est faire des randonnées dans le champ», ajoute Jacob.

C’est finalement Alexianne, qui est aussi présente depuis très longtemps auprès de l’écurie, qui a conclu la remise du chèque. «Je trouve que j’ai gagné des compétences sociales, de force. Je suis contente d’avoir grandi ici», souligne-t-elle.

Les + lus