Partant de l’initiative de la Sûreté du Québec (SQ), ces derniers ont rejoint le SPVL pour cette intervention à Lévis. La SQ a réalisé des opérations similaires dans plusieurs villes du Québec, dont Saint-Gervais, Laurier-Station, Thetford Mines et Montmagny.
«Nous remettons un petit feuillet de sensibilisation sur la violence entre partenaires intimes. Nous souhaitons faire de la prévention et sensibiliser les gens», souligne l’agent pivot en violence conjugale au SPVL, Christian Cantin.
En plus de l’information transmise par les policiers du SPVL et de la SQ, les passants ont pu recevoir des feuillets du procureur du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Me Anthony Cotnoir, et de deux organismes de la région, le CALACS Rive-Sud et la Jonction pour Elle qui œuvre dans le domaine de la violence conjugale.
«Nous sommes particulièrement sensibilisés à la situation au DPCP et nous faisons de gros efforts pour accompagner les victimes de violence conjugale. Nous avons d’ailleurs une ligne d’information gratuite et confidentielle où les victimes peuvent téléphoner. Ce sont des procureurs qui répondront à leurs questions. Nous rencontrons aussi beaucoup plus les victimes que par le passé pour les accompagner dans le processus judiciaire», soutient Me Cotnoir.
Un portrait plutôt sombre
En poste depuis un an comme agent pivot en violence conjugale, Christian Cantin voit une certaine stabilité dans le nombre d’interventions en violence conjugale, mais ce dernier sent tout de même une certaine augmentation. «Dans mon poste, je travaille aussi avec les chicanes de couple où il n’y a pas arrestation comme nous n’avons pas d’élément criminel. Ça arrive des fois, par contre, que je fais réaliser à des personnes impliquées qu’elles sont victimes de violence conjugale», explique le policier.
N’ayant pas les statistiques pour l’année 2023, l’agent indique qu’il y a eu 300 interventions en lien avec cette problématique sur le territoire du SPVL lors de l’année 2022. Il soulève aussi une inquiétude par rapport au fait que le mois de novembre a été plutôt difficile avec neuf à dix appels pour violence conjugale par semaine.
«Je pense que les gens sont de plus en plus sensibilisés au fait que la violence conjugale comporte plusieurs aspects et se traduit sous plusieurs formes. C’est psychologique, c’est verbal, c’est financier, c’est le contrôle coercitif. Ça fait partie du cycle de violence conjugale et des stratégies que l’agresseur adopte pour contrôler sa victime, lui faire peur et la garder dans ce cycle-là», souligne Christian Cantin.
L’agent ajoute que si les gens ont des questions sur leurs relations intimes avec leurs partenaires de contacter les organismes spécialisés dans ce domaine. «Si la police se fait dénoncer une situation où il y a eu un acte criminel, on est obligé par la loi de procéder, de faire enquête et de déposer un dossier au DPCP. Il va y avoir arrestation. Ça part la machine. C’est pour ça que j’invite les gens qui ont des questions à contacter les organismes spécialisés d’abord», conclut l’agent pivot en violence conjugale.
Plusieurs ressources existent si vous ou un proche avez besoin d’aide, SOS violence conjugale, la Jonction pour Elle ou le 811 pour répondre à vos questions ou obtenir des services.