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Ressources pour les personnes itinérantes

Une porte ouverte pour la cohabitation

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Le Refuge Roger-Cantin offre aussi gratuitement le souper et le déjeuner aux personnes qui viennent y dormir et accepte les animaux sous certaines conditions. Photo : Catherine D'Amours

27 oct. 2023 08:34

Le Refuge Roger-Cantin et le 55 ont ouvert leurs portes aux citoyens de Lévis le 12 octobre dernier afin de faire visiter leurs installations et de partager leur offre de services. À l’aube de fêter son premier anniversaire, cette initiative s’inscrit dans une démarche d’amélioration de la cohabitation avec le voisinage.

Par Catherine D'Amours - catherinedamours@journaldelevis.ca

Le Refuge Roger-Cantin, auparavent refuge pour les jeunes, offre désormais ses services aux personnes adultes en situation d’itinérance depuis environ un an.

«Nous souhaitons éduquer le voisinage et offrir notre bienveillance et notre humanité. Nous souhaitons que les gens puissent savoir la différence entre ce qu’est un comportement dangereux et ce qui est dérangeant», a souligné la coordonnatrice du Refuge Roger-Cantin, Pascale Dussault.

Elle souligne qu’avec la plupart du voisinage, la cohabitation se passe très bien. Certaines entreprises du quartier offrent même des partenariats ou de l’aide supplémentaire, comme le Café la Mosaïque où il est possible de donner au suivant en achetant un café, un thé, une soupe ou un repas pour un prochain client qui en aurait besoin, mais qui n’aurait pas les moyens.

Pascale Dussault raconte qu’il arrive des situations qui déplaisent ou qui peuvent être stressantes pour le voisinage, mais, lorsque cela arrive, «nous allons à leur rencontre afin de parler de la situation». La coordonnatrice explique que souvent la discussion peut régler le problème et diminuer le stress.

«Nous avons dû ouvrir rapidement afin de répondre aux besoins de la population. Notre première année a donc été plus axée sur notre offre de services, mais nous souhaitons travailler fort à la mixité et au bien-être avec le voisinage», a souligné Pascale Dussault.

Un partenariat avec Équijustice a aussi été mis en place. «Si une situation ne se règle pas avec notre intervention et que la personne reste fermée, nous pouvons impliquer un médiateur d’Équijustice afin de rendre la discussion possible», a expliqué la coordonnatrice.

Elle souligne aussi que bien que certaines personnes aient l’impression que l’arrivée du Refuge Roger-Cantin et du 55 dans le quartier a amené l’itinérance dans le Vieux-Lévis, les personnes auxquelles ils offrent des services étaient bien présentes avant.

Une offre et des besoins variés

 Offrant des services aux personnes en situation d’itinérance ou qui sont à risques de le devenir, le Refuge Roger-Cantin et le 55 servent ces populations selon leurs besoins individuels. De jour et de soir, ce sont les intervenants du 55 qui apportent leur aide.

Que ce soit pour un renouvellement d’une carte d’assurance maladie, pour aiguiller vers des ressources et des logements de plus longue durée ou tout autre besoin lié à l’itinérance ou à la précarité résidentielle, les intervenants agissent selon les besoins de la personne rencontrée. De plus, le 55 accueille différentes ressources externes comme le Marchand de lunettes, le Centre de réadaptation en dépendance, une infirmière ou des ressources en santé mentale.

De 22h à 8h30, le Refuge Roger-Cantin accueille, dans une formule «drop in», les personnes ayant besoin d’un lit pour une nuit. Le séjour peut aller jusqu’à cinq nuits, mais cela dépend de la disponibilité et une chambre n’est pas garantie, comme le refuge ne peut accueillir que six personnes à la fois. En tant de grand froid, les places sont doublées grâce à six lits de camp qui sont déployés dans le local du 55 situé sous le refuge.

Pascale Dussault raconte qu’il arrive relativement souvent de devoir refuser des demandes par manque de place. L’équipe du refuge et du 55 essaie donc de contacter d’autres ressources de la région ou de Québec afin de trouver un endroit sécuritaire où dormir à ces personnes.

«Le fait d’avoir un toit sur la tête ne devrait pas être un privilège. Il n’y a pas encore assez de logements abordables et il ne faut pas oublier que, l’itinérance, il y en a partout et pas seulement dans les grandes villes comme Montréal et Québec», a souligné Pascale Dussault lors de la porte ouverte.

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