Âgée de 25 ans, Mme Fournier est la plus jeune députée de l’Assemblée nationale. «Je suis la seule députée en bas de 30 ans et nous sommes seulement 10 en bas de 40 ans. Disons que la jeune génération est peu représentée et l’est beaucoup moins qu’avant. Les statistiques le démontrent. C’est la même chose pour l’âge moyen des membres à un parti politique, qui est en augmentation, et ce, peu importe la formation politique», a-t-elle déploré.
Devant une trentaine d’étudiants réunis au Pub L’Interdit deu campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski, l’élue péquiste a livré un discours neutre, axé sur l’importance pour les milléniaux de prendre leur place dans les débats et lors des suffrages.
«Les décisions qui sont prises ont un énorme impact sur notre avenir, a insisté Catherine Fournier. Je reçois plusieurs commentaires de jeunes qui ont l’impression que la politique ne les concerne pas, parce qu’elle ne priorise pas les enjeux qui les préoccupent. C’est un cercle vicieux. Moins les jeunes s’y intéressent et moins la politique va s’occuper d’eux.»
Réponse positive
Depuis le début de sa tournée, en janvier, la réponse du public est bonne et son parcours éveille une certaine curiosité. Ce périple se poursuivra jusqu’en mai, dans le but de diffuser son message le plus largement possible, quelques mois seulement avant que les Québécois ne soient appelés aux urnes.
«Si je peux en convaincre quelques-uns de s’impliquer, ce sera déjà ça de gagné. J’essaie aussi de les inciter à aller exercer leur droit de vote, parce que la voix des jeunes est importante. Si on allait autant voter que les générations qui nous précèdent, on aurait une influence sur le résultat», a souligné la jeune députée, qui a encore plusieurs établissements à visiter, soit une quarantaine de présentations.