C’est d’abord la question des aînés qui retient particulièrement l’attention de la candidate, qui observe «qu’avec la pandémie, on a vu surgir des problématiques au niveau des résidences pour les personnes aînées». Choquée par certaines situations de négligence envers les résidents, qui ont été révélées, ou plusieurs abus salariaux qu’ont subi certains travailleurs immigrants dans des résidences, Karine Laflamme demande un renforcement des contrôles.
«Ça fait des années qu’il n’y a pas de vigie qui est faite dans les RPA pour s’assurer que ce qui s’y passe se fait de manière correcte et respectueuse envers nos aînés. On veut s’attaquer à ce problème rapidement», affirme-t-elle. La candidate estime qu’il n’y a pas eu «suffisamment d’inspections dans ces résidences pour s’assurer que les règles soient respectées».
«Pendant ce temps-là, on est en train de construire des chambres à coup de 800 000 $, on dit que c’est parce qu’on a nos aînés à cœur qu’on fait des chambres à 800 000 $. Mais c’est un non-sens. Les aînés n’ont jamais demandé ça. Ce qu’ils veulent c’est être bien, être dans un endroit où ils se sentent chez eux et vivre dans la dignité», argue-t-elle.
Travailler avec les acteurs sur le terrain
Préoccupée par l’explosion des demandes d’aide aux organismes communautaires, la candidate veut répondre à leurs besoins et combler le manque de ressources. Pour aider les organismes sur le terrain, elle souhaite ramener les moyens, «en bas», à ceux qui sont sur le terrain.
«Les problèmes de santé mentale et de solitude ainsi que les demandes d’aide alimentaire ont explosé, observe-t-elle. Beaucoup d’emplois ont été créés dans la fonction publique pour combler et aider les milieux, notamment en santé mentale. Mais ce sont les organismes qui ont l’expertise et qui sont sur le terrain. Au lieu de leur donner davantage de ressources, on a créé des postes de fonctionnaires.»
Ainsi, Karine Laflamme pense que «les meilleures personnes pour nous aider à améliorer les choses, ce sont celles qui sont sur le terrain. On ne peut pas s’imaginer que, parce qu’on est au gouvernement et qu’on a le pouvoir, on va avoir toutes les solutions. Si on ne travaille pas avec les acteurs sur le terrain, on n’y arrivera pas».
Des propositions pour améliorer le transport
La candidate du Parti conservateur du Québec propose de rendre le transport en commun plus accessible aux étudiants, aînés et personnes à faibles revenus, une offre tarifaire qui permettra de circuler sur les deux rives avec un seul billet, l’élargissement de l’autoroute 20 entre Taniata et Kennedy et la réalisation du viaduc Saint-Omer.
Karine Laflamme soutient aussi le projet de son parti de réaliser un troisième lien qui prendrait la forme d’un pont pour relier les rives nord et sud. Ce «périphérique» permettrait «d’arriver d’une autoroute à une autoroute, donc il y aura moins de possibilités de se retrouver dans un bouchon de circulation. Ce projet est aussi plus rapide à réaliser et moins cher», avance-t-elle.
Finalement, si elle est élue, Karine Laflamme veut être «une députée citoyenne».
«La démocratie est super importante pour moi. Le député doit être capable de représenter toute la population, même si tout le monde ne pense pas pareil et n’a pas les mêmes valeurs. Il faut pouvoir s’ajuster et être un porte-parole pour tous les citoyens sans être dans le jugement. Je vais accompagner et respecter chaque opinion et représenter tout le monde à l’Assemblée nationale pour défendre les droits et la parole de chacun», conclut-elle.