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Les conservateurs font une démonstration de force à Lévis

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Devant plus de 1 000 militants, Éric Duhaime a critiqué la gestion du gouvernement caquiste sortant et appelé les électeurs à voter pour le PCQ afin de concrétiser un «vrai changement». Photos : Gilles Boutin

24 sept. 2022 08:36

Un peu plus d'une semaine après un passage à Lauzon, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a tenu son dernier grand rassemblement de campagne au Centre des congrès de Lévis, le 23 septembre, devant plus de 1 000 militants. Éric Duhaime et certains de ses candidats dans la région, dont Mario Fortier (Chutes-de-la-Chaudière) et Karine Laflamme (Lévis), en ont profité pour de nouveau critiquer la gestion du gouvernement caquiste sortant et appelé les électeurs à voter pour le PCQ afin de concrétiser un «vrai changement».

Le chef du PCQ a consacré une bonne partie de son discours pour répliquer aux attaques lancées par le premier ministre sortant, François Legault, et son parti politique, la Coalition avenir Québec (CAQ), vendredi.

Rappelons que François Legault a alors comparé le chef du PCQ à Donald Trump, l'ancien président américain. Il a également déclaré qu'Éric Duhaime s'était «disqualifié» du poste de premier ministre en raison de son opposition aux mesures sanitaires pendant la pandémie. «Je ne comprends pas comment un peuple qui est solidaire peut accepter qu’un gars qui a joué le rôle d’agitateur pendant deux ans et profité de la détresse de certaines personnes pour gagner des votes puisse aspirer aux plus hautes fonctions de l'État», a-t-il affirmé.

De plus, la CAQ a lancé une campagne publicitaire négative dans la région de Québec rappelant que voter est aussi important que payer ses taxes, un rappel de la controverse en lien avec ses retards dans le paiement de taxes ou de comptes qui a touchée Éric Duhaime plus tôt lors de la campagne.

Arguant qu'il se pouvait qu'une personne pouvait oublier de payer ses taxes et jugeant que cette publicité n'est «qu'une campagne de salissage contre moi et notre parti», le chef du PCQ a soutenu que François Legault s'en prenait aux conservateurs puisqu'il ne tolère pas la critique.

«En disant que je suis disqualifié, il est en train de dire que les Québécois qui ne pensent pas comme lui sont aussi disqualifiés. Lors du débat de jeudi, à une question aussi sérieuse que la santé mentale, il a trouvé que c'était le temps de m'attaquer sur la crise sanitaire et il n'a pas accepté que je lui parle que les enfants du Québec ont souffert de ses mauvaises décisions. L'insulte est l'arme des faibles. La comparaison avec Donald Trump est complètement ridicule. Personne ne pense que je suis un sosie de Donald Trump, ni idéologiquement ni physiquement. [...] Je crois que ça fait trop longtemps que M. Legault gouverne par décrets. Il a actuellement besoin de deux doses, une dose d'humilité et une dose de démocratie», a rétorqué M. Duhaime.

Avant le discours de leur chef, les candidats qui ont pris la parole ont aussi déploré les attaques de François Legault envers Éric Duhaime.

«Nous savons que les citoyens ont besoin d'une voix pour vous représenter plus que jamais à l'Assemblée nationale. Nous voulons être vos porteurs de ballon et faire rentrer une vraie démocratie à l'Assemblée nationale. [...] Notre parti est le parti de l'espoir pour un monde meilleur et notre chef est digne de nous représenter comme premier ministre le 4 octobre prochain», a notamment affirmé Karine Laflamme.

Concrétiser le troisième lien

Lors du rassemblement, les candidats conservateurs et leur chef s'en sont de nouveau pris à la CAQ quant à leur gestion des enjeux de mobilité dans la grande région de Québec. Ils ont alors notamment critiqué le manque de transparence du gouvernement sortant quant à l'état du pont Pierre-Laporte ainsi que le développement du projet de troisième lien interrives routier.

«Lors du débat, notre chef a mis de l'avant les enjeux de mobilité de la région de Québec, qui sont primordiaux. Lorsqu'il est questionné sur l'état du pont Pierre-Laporte, le premier ministre ne fait que bafouiller. C'est inacceptable», a soutenu Mario Fortier.

«En 2018, vous avez fortement voté pour la CAQ afin qu'il concrétise le projet de troisième lien. Et rien n'a avancé d'un iota. Même qu'un certain candidat (le ministre de la Cybersécurité et du Numérique et député sortant de La Peltrie, Éric Caire) qui avait dit qu'il allait mettre son siège en jeu si le projet ne se concrétisait a le culot de remettre sa face sur une pancarte électorale cette année. La CAQ croit que vous n'avez pas de mémoire et que vous êtes aveugles», a ajouté un peu plus tard Éric Duhaime.

Notons finalement que le chef du PCQ a invité ses militants à aller voter, entre autres pour permettre l'arrivée de députés conservateurs à l'Assemblée nationale et pour s'assurer que les candidats caquistes dans Chutes-de-la-Chaudière et Lévis, Martine Biron et Bernard Drainville, soient les «deux résidents les plus temporaires de l'histoire de Lévis». 

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