À minuit la nuit dernière, les quelque 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont entrepris une grève de deux jours. Avant même la fin du premier débrayage, le syndicat a annoncé, le 8 novembre, qu'il prévoit tenir deux jours de grève supplémentaires, les 23 et 24 novembre.
«Il est primordial qu'on ait des avancées à la table. La grève, ce n'est pas de gaité de cœur qu'on la fait, c'est parce que nos limites sont atteintes depuis trop longtemps. (...) Si on est rendues à faire la grève, c'est parce que le gouvernement refuse de nous entendre. Les propositions d'augmentation de salaire vont nous appauvrir puisqu'elles ne couvrent même pas l'inflation. Et surtout, le gouvernement veut prendre une professionnelle en soins et la déplacer n'importe où, quand ça lui chante. C'est de la folie et on n'acceptera pas ça. C'est inhumain pour les travailleuses et carrément dangereux pour les patient-e-s», a lancé Julie Bouchard, la présidente de la FIQ.
La semaine du 20 novembre sera ainsi de nouveau marqué par les grèves dans le secteur public. Les quelque 420 000 membres du front commun (APTS, CSN, CSQ et FTQ) doivent aussi débrayer lors de cette semaine, les 21, 22 et 23 novembre, si aucune entente ne survient d'ici là.