Ainsi, dans cette première proposition, la circonscription de Lévis a toujours les quartiers Lévis et Saint-Romuald sur son territoire. Pour leur part, les quartiers Saint-Jean-Chrysostome, Charny, Breakeyville, Saint-Nicolas, Saint-Rédempteur et Saint-Étienne-de-Lauzon formeraient encore le comté des Chutes-de-la-Chaudière.
Les quartiers lévisiens de Pintendre et Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy se retrouveraient toujours dans la circonscription de Bellechasse, comme c'est le cas depuis 2014. D'ailleurs, aucun changement ne toucherait ce comté, dont l'élu représenterait encore, notamment, les citoyens de Beaumont, Saint-Anselme, Saint-Henri et Saint-Michel-de-Bellechasse.
Saint-Lambert-de-Lauzon ferait quant à elle toujours partie du comté de Beauce-Nord.
Changements ailleurs
La proposition de délimitation déposée le 19 septembre modifie cependant 55 des 125 circonscriptions électorales.
Concrètement, une circonscription serait ajoutée dans la grande région des Laurentides et de Lanaudière, Bellefeuille, ainsi qu'un autre dans la grande région de l'Estrie et du Centre-du-Québec, Marie-Lacoste-Gérin-Lajoie.
Une circonscription serait retirée dans l'est de l'île de Montréal et une autre dans la grande région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Des modifications toucheraient aussi les limites de certaines circonscriptions des régions de la Capitale-Nationale, de Laval, de la Montérégie, de l'Outaouais et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Comme en Chaudière-Appalaches, les limites des comtés de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord, de la Mauricie et du Nord-du-Québec ne seraient pas modifiées.
Rappelons que la carte électorale doit tenir compte de la croissance et des mouvements de la population sur le territoire québécois. La Loi électorale prévoit que la carte doit être revue toutes les deux élections générales provinciales. La carte actuelle, établie à partir du nombre d'électrices et d'électeurs en novembre 2014, a été utilisée pour les élections de 2018 et de 2022. La prochaine carte électorale servira aux élections de 2026 et de 2030.
Dans le cadre de l'exercice de délimitation, les trois commissaires doivent diviser le Québec en 125 circonscriptions d'environ 51 000 électeurs qui ont, autant que possible, des caractéristiques communes. Au cours de leurs travaux, les commissaires prennent en compte différents facteurs pour créer les regroupements les plus logiques possibles, comme les limites des quartiers, des municipalités et des MRC, les liens socioéconomiques entre les municipalités ainsi que les axes routiers et les frontières naturelles du territoire.
Pour leur permettre de réunir des communautés qui ont des liens naturels entre elles, la Loi électorale prévoit qu'une circonscription peut compter jusqu'à 25 % plus ou moins d'électeurs que la moyenne établie d'environ 51 000 électeurs.
Prochaines étapes
À la suite du dépôt de la proposition, la commission a lancé des audiences publiques pour connaître les points de vue des citoyens sur la nouvelle carte électorale proposée. À la suite des audiences publiques, les députés de l'Assemblée nationale auront l'occasion de formuler leurs commentaires lors d'une commission parlementaire. Elle devrait se tenir cet automne.
Les commissaires analyseront ensuite tous les commentaires qu'ils recevront en fonction des critères établis dans la Loi électorale. Ils présenteront ensuite une proposition de délimitation révisée. Par la suite, la population pourra, encore une fois, formuler des commentaires et des suggestions. La proposition révisée fera aussi l'objet d'un débat à l'Assemblée nationale.
Dix jours après ce débat, au plus tard, les commissaires rendront une décision quant aux limites de chaque circonscription. La nouvelle carte électorale devrait être adoptée en 2024.