«Les Canadiens sont venus ici pour la même raison : pour reprendre le contrôle de leur vie. Comme l’a dit il y a un peu plus de 100 ans le premier francophone à être premier ministre du Canada, Wilfrid Laurier, le Canada est libre et la liberté est sa nationalité. Depuis longtemps, il y a beaucoup de monde qui ne se sente pas en liberté», a d’emblée lancé le député de Carleton lors du 5 à 7.
Pour atteindre son objectif de donner plus de liberté aux Canadiens, Pierre Poilievre promet de mettre fin à certaines mesures sanitaires en place dans le cadre de la crise sanitaire actuelle, dont la vaccination obligatoire pour tous les travailleurs du gouvernement fédéral.
Également, l’élu du PCC depuis 2004 veut s’attaquer à l’inflation qui est créée, selon lui, par l’actuel gouvernement libéral qui «n’enregistre des déficits qui gonfle les prix». S’il devient premier ministre, il s’engage à ramener l’équilibre budgétaire, notamment en adoptant une nouvelle loi qui obligerait Ottawa à réduire pour la même somme tout nouveau coût d’une nouvelle dépense.
Il s’engage également à abolir la Banque de l’infrastructure du Canada, couper dans le budget de la CBC et «rétablir» le mandat de la Banque du Canada «pour qu’il s’attaque à l’inflation et protège le pouvoir d’achat des Canadiens» ainsi qu’empêcher la «création d’une monnaie numérique» par cette institution.
Toujours dans son désir de «faire du Canada le pays le plus libre au monde», Pierre Poilievre souhaite aussi s’attaquer à la crise du logement, éliminer ou réduire les taxes, produire davantage d’hydrocarbures au pays en mettant fin à l’importation de pétrole étranger au pays et «protéger» la liberté d’expression.
Attaques contre Jean Charest
Comme quelques jours précédents lors d’un débat organisé par un groupe de réflexion conservateur opposant des candidats à la course à la direction du PCC, Pierre Poilievre a profité de son discours pour s’en prendre à Jean Charest. Rappelons que l’ancien premier ministre du Québec, qui est notamment appuyé par Dominique Vien (députée fédérale de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis), est l’un des six aspirants en lice pour devenir le remplaçant d’Erin O’Toole.
À cette occasion, Pierre Poilievre a déploré que Jean Charest ne soit pas un vrai conservateur, comme il a mis en place la taxe carbone et la contribution santé et qu’il a augmenté la Taxe de vente du Québec (TVQ) lors de son passage au pouvoir à Québec. De plus, le député de Carleton s’est inquiété des liens entre l’ancien premier ministre du Québec et Huawei, Jean Charest ayant été embauché par le géant chinois des télécommunications à titre d’avocat.
«Lors du débat, je lui ai demandé à maintes reprises combien il avait reçu de la part de Huawei et il ne voulait pas répondre. Je voulais juste savoir le montant, peut-être qu’il était trop haut qu’il ne pouvait plus compter. Comment on peut avoir quelqu’un au sein du cabinet fédéral qui a travaillé pour une entreprise que nos alliés soupçonnent de faire de l’espionnage? Est-ce que nos alliés vont partager des secrets d’État avec un tel premier ministre? Jamais!», a soutenu M. Poilievre.