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Vers une grève générale illimitée?

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Photo : Courtoisie - CSN

11 sept. 2023 09:43

Déplorant «la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociations», les syndicats représentants des employés du secteur public et membres du front commun, soit la CSN, la CSQ, la FTQ et l'APTS, tiendra du 18 septembre au 13 octobre une série d'assemblées générales afin qu'ils obtiennent un mandat de grève pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée.

Concrètement, les 420 000 travailleurs membres de la CSN, la CSQ, la FTQ et l'APTS seront appelés à se prononcer démocratiquement, par vote secret, sur un mandat permettant de déclencher, «au moment jugé opportun», une grève pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée. Dans le mandat qui sera observé par les membres, la grève générale illimitée serait précédée d'une séquences de grève.

«Malgré toute la pression imposée par le Front commun, malgré les actions de mobilisation des travailleuses et des travailleurs à travers le Québec depuis plusieurs mois et malgré les nombreuses séances de négociation, force est de constater que le gouvernement refuse de nous entendre. Il ne nous laisse pas d'autre choix que de nous doter d'un mandat de grève afin de faire avancer cette négociation», ont déploré les représentants du front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l'APTS.

Une nouvelle fois, le front commun a vertement critiqué l'offre déposée par le gouvernement, contenant notamment une augmentation salariale de 9 % sur 5 ans. Comme «l'inflation réelle et prévue de 2022 à 2027 totalise 16,4 %», les membres du front commun estime que Québec «propose aux 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun de s'appauvrir de 7,4 %». Du même souffle, le front commun a partagé son incompréhension face à la proposition gouvernementale alors que le salaire des députés a été augmenté de 30 % plus tôt cette année.

«Les problèmes d'attraction et de rétention évoqués par le gouvernement pour justifier cette augmentation sont tout aussi criants, sinon plus, dans nos services publics, ont soutenu les porte-paroles. C'est à croire que le gouvernement n'a pas de considération pour celles et ceux qui font fonctionner les établissements de santé, de services sociaux et d'enseignement.»


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