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Transport collectif

L’opposition dénonce les promesses du maire sur le transport collectif

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Le maire de Lévis a qualifié les membres de l'opposition, Alexandre Fallu et Serge Bonin, d'irresponsables lors du conseil municipal du 27 novembre. (Photo : Gilles Boutin - Archives)

29 nov. 2023 11:14

Lors du conseil municipal du 27 novembre, les esprits se sont échauffés, alors que les membres de l’opposition lévisienne, Serge Bonin et Alexandre Fallu, ont tenté de dénoncer certaines procédures et promesses faites par le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, au cours des dernières années.

Dans un premier temps, c’est le conseiller municipal de Saint-Étienne, Serge Bonin, qui a mentionné que le maire avait raté une opportunité pour développer le transport collectif en 2013. Effectivement, il a mentionné avoir reçu un courriel anonyme qui indiquait qu’un projet très avancé était dans les plans. Ce courriel mentionnait «un projet de bus à haute fréquence sur le boulevard Guillaume-Couture». Un nom et un logo étaient même rattachés au projet selon les dires de Serge Bonin.

«Je vais vous dire une chose. C’est effrayant ce que l’on peut essayer de sortir pour semer le doute. On est dans le ridicule. Je vous rappelle que le projet de Service rapide par Bus (SRB) avait été abandonné parce que la justification n’était pas au rendez-vous. Il n’y a pas d’opportunité manquée», a répondu un Gilles Lehouillier visiblement agacé, qui a mentionné à plusieurs reprises «n’avoir jamais entendu parler de ce projet».

Par la suite, c’est le conseiller municipal de Christ-Roi, Alexandre Fallu, qui s’en est pris au maire. Il a démontré, avec des affiches, le bilan de certaines promesses liées au transport collectif faites dans les 10 dernières années par Gilles Lehouillier.

«En 2013, vous annoncez le développement d’une colonne vertébrale Est-Ouest de 15 km pour le transport en commun, en 2014, c’est l’annonce de la première phase du Métrobus est-ouest avec voies axiales qui ne s’est jamais réalisé et en 2015, c’est le dévoilement des résultats de l’étude de faisabilité du tramway/SRB. On continue en 2016, alors que vous insistez sur l’importance d’implanter un SRB. En 2017, vous dites non au SRB, mais oui à un projet structurant avec voies axiales, en 2019, vous faites une consultation publique sur le projet de transport en commun sur Guillaume-Couture et on passe à 6,2 km sur 15 et en 2020, le projet en devient un de 2,9 km. Est-ce un bilan satisfaisant?», a exposé Alexandre Fallu.

«Très satisfaisant» sont les mots qui ont ensuite été prononcés par le maire de Lévis.

«On peut le faire, mais c’est à nos frais. Je vous rappelle que les 3 km vont couter 149 M$. Êtes-vous en train de nous dire qu’il faudrait faire des voies réservées sur 15 km? Si ça me coute 149 M$ pour 3 km, combien vont me couter 15 km? Jamais on ne va embarquer là-dedans», a précisé Gilles Lehouillier.

Il n’a d’ailleurs pas hésité à mentionner qu’il s’agissait encore de «tape à l’œil» de la part des membres de l’opposition.

«C’est un pétard mouillé. Je n’en reviens pas d’un pétard aussi mouillé que ça. On n’engagera pas de 700 à 800 M$ pour réaliser votre vœu. Vous rêvez en couleur! Vous êtes irresponsable de proposer cela. Vous allez amener la Ville de Lévis à la faillite», a lancé le maire.

«Faire du bruit»

Dans un autre ordre d’idée, Repensons Lévis a aussi critiqué la manière de procéder de l’administration Lehouillier. Effectivement, ils ont dénoncé des «délais inhumains» après avoir reçu certains documents quant au Programme quinquennal d’immobilisation (PQI) qu’ils devaient analyser dans la même journée.

En réponse à ces dires, le maire de Lévis a indiqué que Repensons Lévis «fait du bruit simplement pour faire du bruit» et que «tous les délais ont été respectés».

«Tout le processus était légal et d’ailleurs, c’était le même que nous avons emprunté l’an dernier. Ils font une tempête dans un verre d’eau. En bon prince, on a décidé quand même de leur donner quelques jours de plus», a mentionné Gilles Lehouillier.

De son côté, la greffière, Marlyne Turgeon, a tenu à prendre un moment en début de conseil municipal pour adresser la situation de son point de vue.

«J’ai procédé exactement comme c’est requis par la loi. Évidemment, j’ai suivi la procédure habituelle et c’est effectivement la manière que nous avons procédé l’année dernière», a conclu Marlyne Turgeon.

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