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Grèves du Front commun

Le Front commun refuse la dernière offre du gouvernement

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Les employés du Front commun seront en grève du 8 décembre au 14 décembre prochain si une entente n'est pas trouvée. Photo: Archives - Xavier Nicole

07 déc. 2023 11:29

Après le refus du FIQ, le Front commun aussi balaie du revers de la main la nouvelle offre du gouvernement qui incluait entre autres une augmentation salariale de 12,7% sur cinq ans. Les porte-paroles soutiennent qu’il n’y aura pas d’entente possible sans une garantie de la protection du pouvoir d’achat et un enrichissement permettant un rattrapage salarial.

Pour François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l'APTS, le gouvernement a finalement déposé hier – un an après le début des discussions – une première offre salariale qui permettra de négocier de manière plus sérieuse. Toutefois, les représentants syndicaux le trouvent déconnecté de la réalité avec l’offre qui a été faite. 

Rappelons que selon les chiffres du ministère du Travail, les conventions collectives signées en 2022 incluent une augmentation moyenne de 9 % pour la première année. Le gouvernement propose 4,3% pour la première année alors que l'inflation de 2022 a été de 6,7 %.

Aucun rattrapage

En plus de l'appauvrissement qui est sur la table, la nouvelle offre ne permet toujours pas un rattrapage. « Les travailleuses et les travailleurs continueront de subir un retard important par rapport aux autres salarié-es du Québec, tant sur les salaires que sur la rémunération globale, même quand on considère le régime de retraite. Il s'agit d'un enjeu primordial si le gouvernement souhaite remettre les services publics sur les rails en attirant et en retenant la main-d'œuvre nécessaire, au lieu de quoi, les travailleuses et les travailleurs actuels seront nombreux à choisir de fuir les réseaux. » Le plus récent rapport de l'Institut de la statistique du Québec indique d'ailleurs que ce retard dans la rémunération globale est de 7,4 % par rapport aux autres salariés du Québec.

La retraite

Le seul point apprécié du Front commun dans la dernière offre est le recul du gouvernement quant à ses attaques faites au régime de retraite. « Enfin, le gouvernement s'est rendu à l'évidence : les travailleuses et les travailleurs n'avaient pas à être pénalisés par la bonification du Régime des rentes du Québec. En ayant réglé cette question, nous pourrons enfin parler des salaires, des assurances, des ouvriers spécialisés et des disparités régionales, des enjeux importants pour lesquels le statu quo est impensable».

Rappelons qu’ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l'APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l'État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu'en enseignement supérieur.

 

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