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Le PQ veut «reconquérir Lévis»

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Photos : Xavier Nicole

02 mai 2024 10:32

Au plus fort des récentes projections de votes dans Lévis pour les élections de 2026, le Parti québécois (PQ) a tenu, le 1er mai, son premier événement militant sur les terres lévisiennes depuis 2016. Le PQ a martelé son souhait de «reconquérir Lévis».

La reconquête s’amorce

Effectivement, le site Qc125, qui compile les données de sondages pour faire des projections électorales, prédit actuellement un appui d’environ 34 % au PQ, devant les 31 % de la Coalition avenir Québec (CAQ).

Pour l’occasion, les députés des Îles-de-la-Madeleine, de Matane-Matapédia et de Jean-Talon, Joël Arseneau, Pascal Bérubé et Pascal Paradis étaient présents en compagnie du chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, devant une nombreuse foule réunie au Délice resto-lounge.

«Ma demande revenait toujours de venir faire une assemblée à Lévis parce que Lévis est un territoire politique non cédé à la CAQ. Pendant des années, le grand Jean Garon nous a très bien représenté ici, tout comme d’autres élus. À Lévis maintenant, aussi incroyable que c’est, la première force politique est le PQ», a d’emblée lancé Pascal Bérubé.

«Vous n’avez pas fini de nous voir! Nous allons reconquérir le Québec en commençant par la Capitale-Nationale, en commençant par Lévis», a ajouté Joël Arseneau.

C’est d’ailleurs ce thème de «reconquête lévisienne» qui a été le thème principal de la soirée. De son côté, Pascal Paradis a tiré des liens avec sa récente victoire lors de l’élection partielle dans Jean-Talon.

«C’est une autre soirée de Jeantalonisation du Québec! Nous allons faire la même chose sur la Rive-Sud et appliquer les mêmes solutions. Ici, ça a déjà été une terre péquiste et maintenant on va être à l’avant-garde en faisant la reconquête de ces terres. C’est ça la route vers 2026», a lancé Pascal Paradis.

«Je tenais à venir à Lévis. C’est important puisque nous voulons gagner ici. On a le vent dans les voiles et on suscite de l’espoir actuellement. On rassemble en disant les choses telles qu’on les voit», a pour sa part indiqué Paul St-Pierre Plamondon, qui a été accueilli sous les cris des citoyens qui scandaient «on veut un pays» en boucle.

La gestion de l’État abordée

Par ailleurs, ce dernier a aussi pris un moment pour critiquer la gestion de l’État. Il a notamment dénoncé «l’asphyxie fiscale» du gouvernement fédéral.

«Ce n’est pas un détail que la CAQ ait fait le pire déficit de l’histoire du Québec puisque ce n’était pas ça leur promesse. Pour les deux prochaines années, vous allez m’entendre parler d’asphyxie fiscale», a expliqué le chef du PQ.

Selon lui, il serait profitable pour les régions conservatrices fiscalement que le Québec devienne un pays.

«Le projet d’indépendance a du sens pour tous les Québécois, mais particulièrement à Lévis. Tous les Québécois, surtout à Lévis, devraient vouloir entendre parler du gaspillage éhonté de nos taxes et impôts à Ottawa. On voit 82 milliards de nos impôts et nos taxes à Ottawa en échange de quel service? Le cout de la fonction publique a aussi explosé de 40 milliards à 60 milliards de dollars sans donner de service. Pour tous ceux qui ont à cœur un respect de ceux qui travaillent et qui paient leurs impôts, il y a un vrai sujet», a mentionné Paul St-Pierre Plamondon.

En terminant, ce dernier a aussi pris un moment pour montrer son appui aux propos du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, qui a récemment qualifié le gouvernement du Québec de «quêteux» vis-à-vis le palier fédéral, après que François Legault ait traité les maires du Québec de ce même terme.

«Quand je vous parle d’asphyxie fiscale, cette dernière est transférée aux villes à plusieurs égards puisque les responsabilités sont plus lourdes sur les villes et l’argent ne suit pas. L’observation du maire de Lévis est juste et elle doit être dite si on veut un avenir financier et une fierté de réussir», a conclu le chef du PQ.

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