Scies Mercier.
La saga des Scies Mercier, situées au 220, rue Napoléon-Mercier dans le Vieux-Lévis, a pris fin alors que les élus lévisiens ont adopté la démolition du bâtiment. Notons qu’Alexandre Fallu et Serge Bonin, élus sous la bannière de Repensons Lévis et conseillers des districts respectifs de Christ-Roi et Saint-Étienne, ont voté contre cette décision.
«Je continue de croire que ce terrain est névralgie entre la côte des Bûches et la terrasse (du Chevalier De-Lévis). […] Ce terrain-là est essentiel et un témoin de l’industrie du bois à Lévis. Je ne suis pas sûr qu’on puisse sauvegarder le bâtiment tel quel, outre quelques éléments, mais je pense encore que la Ville aurait dû s’en porter acquéreur», a soutenu Serge Bonin.
De son côté, Gilles Lehouillier a souligné que la demande du conseiller du district Saint-Étienne «va à l’encontre de la vision de la Ville»
«La Ville a fait deux choix essentiellement. Le premier choix, c’est d’investir dans la côte des Bûches […] et il y a un deuxième élément qui nous est fondamental : ‘’Pourquoi acquérir un site dont nous n’avons pas besoin?’’.», a-t-il expliqué, ajoutant que les différentes directions municipales qui travaillaient sur le dossier ont conclu que la municipalité n’avait pas de raison d’acquérir un tel site.
Rappelons que la Ville de Lévis avait refusé, en 2010 et en 2020, aux propriétaires d’effectuer la démolition du bâtiment, étant en désaccord avec le projet de remplacement proposé. Cette fois-ci, le maire a partagé que le projet de remplacement devra respecter les règlements établis avant d’aller de l’avant.
«Ce que nos gens à la direction de l’urbanisme nous ont ajouté, c’est qu’il faudra que les projets de remplacement respectent les percées visuelles actuelles que donnent le site et les bâtiments. Bien sûr qu’il y a un vestige du patrimoine industriel important et la localisation est stratégique, mais aucun besoin pour municipal pour l’aménagement d’une halte, d’un lien actif, d’un parc ou d’un espace vert ne permet de justifier l’acquisition du site pour la Ville.»
Lévis «ne cédera pas au lobbying»
Concernant le moratoire sur la délivrance de permis de construction en vigueur dans les arrondissements Saint-Nicolas et Desjardins, Gilles Lehouillier a déploré les propos rapportés dans une lettre destinée à la Ville de Lévis des associations représentant les promoteurs immobiliers à la table de concertation, dont Le Soleil a rapporté le contenu, le 28 avril. Dans cette communication, on y rapportait un manque de consultations à l’égard de la municipalité.
«Je tiens à dire qu’on ne cédera pas au lobbying. On sait qu’il y a un promoteur qui fait beaucoup de lobbying ces temps-ci. […] On continue de rouler en 2025-2026-2027 avec une moyenne de 2 000 unités par année, on en a assez», a rétorqué le premier citoyen
Gilles Lehouillier a également comparé les mises en chantier entre Québec et Lévis indiquant, selon les statistiques de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, qu’en mars 2024, Québec recensait 213 mises en chantier tandis qu’on en comptait 281 à Lévis. Malgré le moratoire, en mars 2025, ce sont 314 mises en chantier qui étaient recensées en sol lévisien tandis que sur la Rive-Nord ont en comptait que 39. Il ajoute que la facture ne reviendra pas dans la cour des contribuables.
«Les solutions temporaires devront être 100 % assumées par les promoteurs, parce que le citoyen assume déjà la solution globale (celle d’augmenter la capacité des usines de traitements des eaux usées) qui va nous permettre de débloquer 25 000 nouvelles unités, qui représente un investissement de 325 M$, le contribuable fait largement sa part», a-t-il martelé.
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