«Dans une course à la chefferie, ceux qui votent, ce sont les membres. Mon rôle, c’est d’aller les rencontrer, alors je suis en train de faire le tour du Québec. Je rencontre le plus de membres possibles pour leur parler de ma vision, mais aussi entendre ce qu’ils ont à dire. Si je veux devenir chef du parti, c’est pour le reconstruire et ça commence à la base, en rencontrant les militants», a d’emblée expliqué Karl Blackburn.
Âgé de 57 ans, Karl Blackburn a été député libéral de Roberval de 2003 à 2007, agissant au passage comme adjoint parlementaire au ministre du Développement économique et régional et ensuite, au ministre de la Sécurité publique. En 2007, il est nommé organisateur en chef du PLQ par le chef du parti et premier ministre du Québec, Jean Charest, et il devient, en 2009, directeur général du PLQ.
Par la suite, en 2020, il est devenu président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec (CPQ). En 2024, il avait annoncé qu’en raison d’un diagnostic de cancer de la prostate, il ne pouvait se présenter dans la course à la chefferie du PLQ, mais une fois la confirmation qu’il ne restait aucune trace de son cancer, il s’est officiellement présenté le 31 mars dernier.
«Le contexte dans lequel la guerre commerciale nous a plongées avec la présidence américaine et les transformations du monde autour de nous m’ont fait arriver à la conclusion que je devais élargir mon engagement public et me lancer dans la course. Je connais bien le parti et ses militants et j’ai la ferme conviction que le Parti Libéral du Québec va former le prochain gouvernement du Québec», a mentionné celui qui est né à Chicoutimi en 1967.
Enjeux locaux
Même si Lévis n’a été représenté que par des élus de la Coalition Avenir Québec (CAQ) depuis 2012, le candidat à la chefferie ne cache pas son plan afin de «reconnecter les régions du Québec».
«Le PLQ ne reformera pas un gouvernement si on est concentré sur Montréal, sinon on va avoir le même résultat qu’en 2022. Quand on regarde le bilan de la CAQ, malheureusement, il y a un bris de contrat. Moi, je veux refaire un contrat avec les citoyens du Québec. C’est la même chose pour toutes les régions du Québec et particulièrement Lévis», a précisé M. Blackburn.
Par ailleurs, Karl Blackburn a profité de son passage à Lévis pour rappeler sa position sur le troisième lien et dénoncer la gestion de ce dossier par la CAQ.
«Le gouvernement de M. Legault a perdu toute crédibilité pour se représenter devant l’électorat en parlant du troisième lien. Moi, ma vision est claire : le troisième lien va se faire quand je serai premier ministre parce que c’est une question de vision et d’avenir. C’est une question de mobilité et d’efficacité», a conclu Karl Blackburn.