Ce changement important de l’un des engagements phares des élus caquistes de la région représente un «choix difficile, mais responsable», a soutenu la députée de la circonscription de Louis-Hébert. Ce sont de nouvelles études, publiées à la fin mars sur les habitudes des automobilistes qui empruntent les ponts Pierre-Laporte et de Québec, qui ont motivé cette décision du gouvernement d’opter pour un tunnel dédié au transport collectif.
«On n’a pas repris la vie comme elle était depuis la pandémie, ce qui amène des changements dans les façons de se déplacer», a indiqué Mme Guilbault. Selon ces dernières données, les temps de parcours entre les deux rives ont tous diminué, tout comme l’attente sur le pont de Québec ainsi que le nombre d’automobilistes qui empruntent les deux ponts quotidiennement.
En 2022, ce sont en moyenne 107 000 véhicules qui traversaient quotidiennement le pont Pierre-Laporte comparativement à 126 000 en 2019. Du côté du pont de Québec, ils étaient 31 000 véhicules à l’emprunter chaque jour en 2022 comparativement à 33 000 en 2019. Aux heures de pointe, 63 000 véhicules empruntaient les deux ponts quotidiennement en 2022 comparativement à 74 900 en 2019.
«Avec un transport collectif vraiment efficace entre nos deux rives, (on constatait) qu’on cannibalisait le tunnel routier. Donc, avec des données qui indiquent que moins de gens se déplacent, que ça prend moins de temps de se déplacer et un éventuel tunnel de transport collectif efficace qui amènerait un vrai transfert modal […], c’est ce qui nous a amenés à prendre la décision présentée aujourd’hui, en plus de l’aspect financier qui n’est pas à négliger», a expliqué la ministre des Transports.
Un lien entre les deux rives à conserver
Avec ce projet, le gouvernement provincial désire développer un transport collectif attrayant et intéressant afin de réduire la part modale des voitures sur le réseau routier de la région.
«Plus on va drainer d’achalandage dans notre futur tunnel de transport collectif de façon efficace, (plus) ça désengorgera les ponts et ça fera en sorte qu’on améliorera la fluidité», a-t-elle mis en lumière.
Toutefois, le ministère des Transports est de retour à la table à dessin, puisqu’il devra réévaluer le tracé afin qu’il soit optimal pour le transport collectif tout en reliant les centres-villes de Québec et Lévis. Également, l’instance gouvernementale se penchera sur les différents modes de transport collectif qui seront offerts dans ce tunnel et planchera sur l’échéancier des travaux à venir.
«(Ce projet) est la meilleure vision d’avenir qu’on puisse avoir actuellement avec les chiffres de la pandémie et les changements sur les habitudes de vie», a réitéré Mme Guilbault.
Aussi, la ministre des Transports a rappelé le désir des élus caquistes de la région de développer une zone économique métropolitaine «forte» entre les deux rives ainsi que sa vision métropolitaine de la mobilité.
«Je veux réitérer très clairement et fermement, notre volonté comme gouvernement d’améliorer tant la mobilité que la fluidité entre nos deux rives. On a toujours dit qu’on veut avoir une vision régionale, une toile de mobilité régionale, c’est pour ça qu’on a déposé le projet de Réseau express de la Capitale», a-t-elle ajouté.
Des études
Par souci de transparence, Geneviève Guilbault a soutenu que cette décision est basée «sur une quarantaine d’études et de rapports» qui ont été effectués et menés depuis le début du projet de troisième lien.
Ces derniers sont notamment disponibles sur le site du Réseau express de la Capitale et comprennent à «8 000 pages d’études et de rapports» au sujet de ce lien interrives.