«Le prétexte de se rassembler à l’origine, c’était que certains d’entre nous avaient participé à la consultation publique sur le transport structurant de la Ville concernant le boulevard Guillaume-Couture. À la suite de cette consultation, on n’a pas simplement voulu être réactifs, mais plutôt proactifs face au projet que proposait la municipalité», partage Pierre Bisson, représentant du Collectif Virage.
Le collectif citoyen souhaite contribuer à la vie municipale afin d’offrir des alternatives à «l’auto solo» dans le but d’améliorer la qualité de vie des citoyens ainsi que de contrer la crise écologique.
Depuis le début de l’année, le Collectif Virage a fait quelques représentations lors des conseils municipaux. Ils ont notamment demandé à la Ville d’adopter la déclaration d’urgence climatique et partagé des enjeux piétonniers importants en ce qui concerne la piste cyclable partagée du Parcours des Anses. «Le résultat qui nous a été fait en suivi (de nos recommandations faites pour la piste cyclable), c’est d’avoir stimulé la Ville à installer des affichettes tout au long de la piste cyclable qui incitent les piétons et les cyclistes à garder une cohabitation harmonieuse», expose Yolande Lépine du Collectif Virage.
De plus, la Ville a invité le collectif à participer à la préconsultation de la politique environnementale sur laquelle la municipalité travaille actuellement. «Jusqu’ici on a senti une grande écoute de la part des élus et de l’administration municipale», mentionne Michel Bégin Lamy, également représentant du regroupement citoyen lévisien.
Une plus grande offre de transport collectif demandée
Comme la Ville de Lévis développe une nouvelle stratégie de dessertes de son transport collectif le long du boulevard Guillaume-Couture et des quartiers environnants, le Collectif Virage s’est penché sur ce qui était proposé. «On est content de voir que la Ville propose un projet de ce type, c’est vraiment intéressant, mais somme toute, on pense qu’il devrait le bonifier un peu plus pour favoriser la diminution de l’usage de l’automobile. Pour le moment, le but de ce projet-là nous semble beaucoup être une diminution du temps de déplacement et une plus grande fluidité en général, mais rien pour favoriser le transport en commun ou le transport actif», explique Élisabelle Nadeau du collectif.
Pour ces citoyens engagés, la Ville devrait s’assurer d’offrir un plus grand nombre de stationnements incitatifs et une interconnexion avec le projet de transport structurant de la Ville de Québec.
Également, le projet d’un troisième lien autoroutier entre Lévis et Québec n’est pas bien accueilli par le Collectif Virage. Ces derniers croient qu’il serait plus intéressant de créer un troisième lien qui favoriserait le transport en commun et actif. «On doit diminuer l’usage de l’automobile alors que si on crée un troisième lien autoroutier, c’est sûr qu’on favorise le processus. On ne veut pas éliminer l’automobile, l’idée c’est de freiner le nombre d’automobiles sur les routes et se limiter à l’essentiel», souligne M. Bégin Lamy.
Déjà, le regroupement a attiré une cinquantaine de citoyens intéressés par ces enjeux. Lorsque le contexte sanitaire le permettra, le Collectif Virage souhaitera organiser des débats, des conférences et des événements de mobilisation citoyenne afin d’éduquer et sensibiliser les citoyens.
«Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui souhaitent que le transport collectif devienne structurant et intéressant sur la Rive-Sud, c’est juste que tout le monde est un peu isolé. On espère vraiment rejoindre les citoyens et qu’ils arrivent à pouvoir se prononcer. On a une occasion formidable pour faire plus que tous nos petits gestes individuels qui sont déjà très bien, mais on peut prendre position comme communauté et se dire que nous autres, on va faire plus que ça!», concluent les représentants du Collectif Virage.
Pour obtenir plus d’information sur ce regroupement de citoyens, vous pouvez consulter la page Facebook Collectif Virage.