Rappelons d’emblée que le gouvernement fédéral avait annoncé, en novembre dernier, la signature de l’entente afin d’acquérir le pont de Québec. Il avait alors été annoncé que PJCCI serait responsable du plan de réhabilitation du pont, tandis que la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) demeurait responsable du corridor ferroviaire et le gouvernement du Québec gèrerait le corridor routier et la piste cyclable.
Un état général rassurant
Jusqu’à maintenant, les représentants de la société d’État fédérale se disent rassurés de l’état général de l’infrastructure.
«Les éléments principaux de la structure sont généralement dans un état acceptable et ne présentent pas de pathologie majeure susceptible de compromettre son exploitation à brève échéance», a d’abord mentionné Sandra Martel, première dirigeante de PJCCI.
Selon les observations réalisées jusqu’à maintenant, la corrosion est plus marquée du côté de Lévis, en raison de l’utilisation de sels de déglaçage en hiver, tandis qu’elle est quasi inexistante sur la partie centrale du pont. Le côté de Québec est pour sa part en meilleur état que la partie près de Lévis.
«Pour la structure d’acier, les éléments principaux présentent généralement peu de dommages. Les éléments secondaires sont plus dégradés, mais ont un rôle moins important à jouer sur l’ouvrage. Pour la peinture, elle est généralement en mauvais état, c’est bien connu. L’absence de revêtement de protection efficace est susceptible d’entraîner l’endommagement des éléments métalliques», a expliqué Sandra Martel.
Une inspection détaillée des 500 000 m² du pont est actuellement en cours et durera deux ans. Une inspection globale d’une durée de quatre ans sera amorcée par la suite.
Le plan actuel prévoit la poursuite de l’inspection détaillée du pont de Québec de la section de Lévis et de celle centrale pour l’année 2025. En 2026, l’inspection sera tournée vers la portion du côté de Québec. Une évaluation de la capacité portante du pont est aussi déjà en branle, alors que les travaux de réfection et de renforcement d’acier vont se poursuivre dans les deux prochaines années.
Notons finalement que dans les derniers mois, PJCCI a mis en place un bureau temporaire à Québec, où trois personnes sont attitrées à temps plein. Les bureaux permanents seront inaugurés en octobre. Pour le moment, plusieurs contrats de services professionnels en gestion d’actifs ont été octroyés, notamment pour la surveillance des travaux, le contrôle qualité et pour la conception des plans.
«Je suis vraiment fière de toutes ces réalisations qui témoignent de notre engagement ferme à mener à bien notre mandat, qui est d'assurer la pérennité du pont de Québec. Nous savons que la population est impatiente de voir le pont se transformer et que les attentes sont élevées», a conclu Sandra Martel.