Alors que la joute oratoire s’articulait autour de trois thèmes, soit la revitalisation du quartier, la protection du patrimoine bâti et la sécurité, c’est ce dernier qui a particulièrement animé les discussions entre Marc-Antoine Bélanger, de Repensons Lévis (RL), Elhadji Mamadou Diarra, de Lévis Force (LF10), et Anne-Marie Tremblay, de Prospérité Lévis (PL).

Présentation des candidats

Originaire du Sénégal, Elhadji Mamadou Diarra habite au Québec depuis maintenant 30 ans et à Lévis depuis 14 ans. Titulaire d’un baccalauréat en administration et d’une maîtrise en finances ainsi qu’en développement des organisations, le candidat de LF10 poursuit une troisième maîtrise, celle-ci en administration publique. Il a choisi de se lancer en politique pour «redonner à la communauté qui l’a adopté».

De son côté, Marc-Antoine Bélanger est consultant en philanthropie et en relations gouvernementales. Il est lui-même un résident du quartier qui y a grandi. Il brigue le poste de conseiller dans Notre-Dame, puisqu’il a «vu à quel point la vie s’est détériorée dans ce secteur» et il souhaite revitaliser le quartier en défendant son patrimoine, sa culture et ses commerçants.

Pour sa part, Anne-Marie Tremblay a déménagé à Lévis il y a trois ans. Son arrivée dans sa nouvelle ville a été intimement liée à son intégration dans la communauté. Elle désire donc redonner à la communauté qui l’a accueillie, car c’est le «quartier de Lévis qui est le plus semblable à sa personnalité».

Revitalisation du quartier

Dans la portion du débat sur la revitalisation du quartier, les trois candidats étaient unanimes à l’idée que celle-ci était essentielle et qu’elle passait notamment par un support aux commerçants. Tous se sont entendus quant au fait que les trottoirs du Vieux-Lévis devaient être refaits.

Marc-Antoine Bélanger a plaidé en faveur de l’augmentation de l’art public sur l’avenue Bégin ainsi que pour un retour des événements dans le quartier, notamment le Festival de Jazz de Lévis.

Elhadji Mamadou Diarra a mentionné son intérêt pour implanter un service de vélo-partage à la grandeur de Lévis, ce qui pourrait attirer les touristes selon lui. Il a également indiquer vouloir retourner en appel d’offre pour l’installation de trottoirs chauffants dans le Vieux-Lévis qui permettraient «aux vélos de pouvoir monter».

Quant à elle, Anne-Marie Tremblay a surtout axé son discours sur l’intérêt de son parti à soutenir toutes les actions nécessaires pour aider les commerçants, notamment par l’assouplissement de règlements.

Protection du patrimoine bâti

En ce qui a trait au patrimoine bâti, les trois candidats étaient d’accord sur le fait que Lévis doit en faire plus quant à la protection de son patrimoine bâti. Ils étaient également d’accord sur l’idée que la constitution du comité de démolition de la Ville doit être revue pour inclure davantage de professionnels.

Le candidat de RL s’est cependant positionné comme le seul avec des propositions concrètes pour la conservation du patrimoine, notamment par l’ajout d’une «amende très dissuasive» pour un promoteur qui voudrait faire démolir un bâtiment patrimonial qu’il a abandonné. Il a également accusé LF10, le parti actuellement au pouvoir, de ne pas en avoir fait assez pour le patrimoine bâti. Le candidat de LF10 a répondu que le parti au pouvoir était déjà en train de préparer un plan pour éviter que des bâtiments patrimoniaux soient détruits.

Sécurité

Si le débat s’est déroulé sans trop de mésentente, le dossier de la sécurité a créé plus de chocs d’idées. Bien que tous s’entendent pour dire que l’éventuel déménagement de l’accueil inconditionnel, le 55, aidera à diriger les itinérants du Vieux-Lévis vers un environnement plus adéquat, ils s’entendaient tous pour dire que le sentiment de sécurité dans ce secteur a été affecté, notamment en raison de la présence de plus de sans-abris qu’auparavant.

De son côté, Anne-Marie Tremblay a mentionné qu’on devait «renforcer la présence policière ou en tout cas donner tous les moyens à la police pour que les gens se sentent en sécurité dans le quartier». Marc-Antoine Bélanger lui a répondu que les intervenants communautaires du coin étaient en désaccord avec cette idée et il a mentionné vouloir augmenter le nombre de travailleurs de rue dans le secteur.

L’autre sujet qui a créé des frictions est la proposition de RL d’abaisser la limite de vitesse à 40 km/h dans les quartiers résidentiels. Les deux autres candidats se sont opposés à cette solution «mur à mur» et ont indiqué que des radars ou des marquages au sol pourraient être plus efficaces. Elhadji Mamadou Diarra a d’ailleurs rappelé qu’un étude a déjà été conduite par la Ville et que son parti souhaitait mettre en application les propositions de celle-ci pour améliorer la sécurité dans le secteur.

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