RL souhaite appliquer une série de mesures concernant la sécurité routière, notamment pour les piétons. Selon Serge Bonin, réduire la limite de vitesse dans les quartiers résidentiels est une étape cruciale.
«À 30 km/h, un piéton a 90 % de chances de survie s’il se fait frapper. Si on va à 50 km/h, la courbe est exponentielle et descend à 25 % de chances de survie. On ne peut pas lésiner là-dessus, on doit mettre la sécurité au premier plan», lance-t-il.
Le chef de RL a d’ailleurs rappelé qu’entre 2011 et 2020, Lévis a enregistré près d’une trentaine de piétons blessés par année, dont quatre blessés gravement. Il y aurait également entre zéro et deux décès par année dans les quartiers résidentiels.
En plus de réduire la limite de vitesse, Serge Bonin souhaite que les zones scolaires et les parcs soient mieux identifiées et qu’on y ajoute potentiellement des radars photo, du marquage au sol et des bollards. Il souhaite aussi aménager les rues en réduisant le champ visuel du conducteur pour sentir davantage l’effet de la vitesse et inciter les automobilistes à ralentir.
Des traverses et des trottoirs plus sécuritaires
Selon Serge Bonin, un sondage Léger a révélé que 60 % des automobilistes ne s’arrêtent pas aux passages piétons, alors que 67 % des citoyens souhaiteraient marcher davantage et le faire en sécurité. RL veut donc investir dans des traverses piétonnes plus visibles et des trottoirs mieux conçus.
«Les gens marchent parfois dans la rue, parce que nos trottoirs sont mal pensés, parfois même dangereux. Il faut revoir la manière dont nos vieilles rues sont conçues. Nos trottoirs devraient être une fierté et les personnes aînées, les personnes en fauteuil roulant, ou les parents avec des poussettes ne devraient pas avoir peur de les emprunter. La largeur minimale recommandée est de 1.8 M, mais dans les quartiers achalandés, on doit suivre les attentes du 2.3 M pour circuler aisément. N’ayons pas peur des projets pilotes pour changer les choses», ajoute Serge Bonin.
À cet effet, RL désire augmenter le budget annuel de la Ville pour des nouveaux trottoirs à 4 M$ par année, par rapport aux 250 000 $ annuels qui y sont accordés. Considérant qu’un kilomètre de nouveau trottoir coûte 400 000 $ à faire, Serge Bonin considère que la Lévis a besoin de «10 km minimum de nouveaux trottoirs» par année.