Alors qu’il insiste sur l’importance d’une saine gestion des finances de la ville, Serge Bonin considère que la mise à niveau et l’entretien des infrastructures sont «à la base d’une saine gestion municipale». En ce sens, il propose de créer une réserve financière dédiée à l’entretien des infrastructures municipales évaluée selon la durée de vie utile de chaque infrastructure.
«Il faut environ 100 M$ par année pour s’assurer que nos actifs municipaux restent en bon état. Pour diminuer les emprunts, on doit favoriser la création d’une réserve pour éviter trop de surprises. On constate qu’on a coupé dans le pavage de façon drastique en 2025 et que plusieurs bâtiments sont dans un état inquiétant. Il faut mieux prévoir le coup. Plus on attend, plus ça coûtera cher», souligne le chef de RL.
En ce sens, Serge Bonin souhaite que la Ville de Lévis améliore son réseau pluvial pour réduire les risques d’inondations ainsi qu’elle se concentre sur des projets qui sont essentiels à la municipalité et qui sont appuyés par des études.
«On coupe des rubans, mais à chaque fois qu’on ajoute une infrastructure, ça prend des gens pour l’entretenir, lance-t-il. Il faut commencer par s’occuper de ce qu’on possède, c’est le minimum attendu. Ce que je dis, c’est qu’il faut des projets qu’on peut se payer et, surtout, il faut les prioriser en équipe.»
Le développement immobilier
RL propose également d’élaborer une stratégie de développement qui sera faite en collaboration avec la Ville de Lévis et les promoteurs afin de miser sur plus de prévisibilité en lien avec le développement immobilier. Serge Bonin désire que la croissance soit encadrée en fonction de la capacité réelle des infrastructures.
«Ce qu’on constate et qu’on entend beaucoup aux portes, c’est qu’on développe trop rapidement, souligne le chef de RL. On a une croissance de palmarès pour être numéro, mais tout le reste a de la difficulté à suivre. Le schéma d’aménagement et de développement prévoyait 850 portes chaque année. Ce n’était pas un objectif, mais c’était un indicateur général de la croissance qu’on prévoyait. Tout le monde se fie à ce chiffre-là, mais à Lévis l’an dernier, on a donné 3800 nouvelles portes. On est au-delà de nos espérances, mais ce n’est pas sans conséquence. L’ensemble des fournisseurs de service n’arrive pas à suivre le rythme actuel qu’on impose au développement à Lévis.»
Selon Serge Bonin, la croissance devra être encadrée en fonction de la capacité réelle des infrastructures, avec une planification sur 25 ans pour le réseau de traitement des eaux usées. Cela permettrait aux promoteurs de savoir à quoi s’attendre lorsqu’ils obtiennent des permis de construction de nouveaux immeubles.
«Nos objectifs sont bien définis : assurer une équité territoriale dans le développement, offrir aux promotrices et aux promoteurs des règles claires et transparentes, puis mettre en place une table de liaison permanente pour favoriser un dialogue continu et efficace entre toutes les parties impliquées. Avec RL, les règles seront connues d’avance pour toutes celles et tous ceux qui sont concernés. C’est ça une saine gestion : elle doit être transparente et juste pour tout le monde», lance le candidat à la mairie.