Ferme Chapais
La discussion s’est ouverte avec une présentation du dossier du site de la ferme Chapais. La question tournait autour de la position des candidats face à la préservation du site et à sa possible transformation en arboretum, un projet proposé par le GIRAM.
Rappelons que l’hiver dernier, l’ancien ministre des Services et de l’Approvisionnement et actuel député de Québec, Jean-Yves Duclos était venu présenter l’intention du gouvernement du Canada d’y faire du logement social. Le tracé actuel du troisième lien choisi par le gouvernement du Québec passerait également près, voir sur cet endroit.
Les trois candidats à la mairie ont réitéré leur volonté de voir un tracé du troisième lien beaucoup plus à l’est et ont signalé leur désaccord avec le tracé actuel et l’importance pour eux de préserver la ferme Chapais.
«Quand ils ont annoncé les logements sociaux sur le site de la ferme Chapais, je n’ai pas trop compris l’intention. Je me dis que ce n’est pas l’endroit pour créer du logement. C’est un joyau vert et naturel qu’il faut protéger. Cela doit rester un espace vert», a souligné Serge Bonin.
Serge Bonin, candidat à la mairie pour Repensons Lévis - Photo : Gilles Boutin
Steven Blaney a mentionné la volonté de redonner le site à la population en citant Liliane Walsh, une Lévisienne qui avait grandi sur ce site, sans préciser si l’arboretum serait un bon projet pour le lieu. Isabelle Demers est allée dans le même sens, souhaitant également protéger le «poumon vert» de Lévis et souhaitant le projet vu par le GIRAM d’arboretum.
Préservation du patrimoine
La discussion autour de la protection du patrimoine bâti à Lévis a été celle qui a animé le plus les esprits, alors que le sujet n’avait pas encore été traité de manière élaborée par les trois candidats. Le comité de démolition a été longuement abordé, notamment par Isabelle Demers et Serge Bonin, alors que ce dernier l’a présidé durant le mandat qui se termine sous peu.
La cheffe de Lévis Force 10 a mentionné l’obligation des villes à nommer un comité de démolition. Celle-ci souhaiterait toutefois qu’il s’appelle plutôt le comité de conservation. Isabelle Demers a également mentionné sa volonté de modifier la charte pour ajouter des spécialistes sur le comité qui présentement n’est composé que d’élus qui ne sont pas spécialisés en patrimoine.
Serge Bonin est quant à lui revenu sur certains dossiers, notamment pour le bâtiment de l’avenue Bégin du Chocolat Favoris et celui de l’Hôtel Victoria. Il a lui aussi mentionné le fait que le comité devrait être entouré d’experts de divers domaines liés à la préservation du patrimoine et que Repensons Lévis souhaite l’implantation d’un plan pour la sauvegarde et le soutien du patrimoine.
Steven Blaney a parlé d’une «culture de démolition» à Lévis. «On est rendu la capitale de la démolition. […] La Ville ne pourra pas se garrocher pour rénover tous les bâtiments, mais on peut être là pour soutenir les initiatives», a-t-il ajouté.
Steven Blaney, candidat à la mairie pour Prospérité Lévis - Photo : Gilles Boutin
Terres de Rabaska
Dossier peu abordé dans la campagne électorale jusqu’à maintenant, le GIRAM a profité de l’occasion pour demander aux trois candidats leur vision sur la protection des terres de Rabaska ainsi que leurs intentions face à l’instauration d’un parc industriel sur une partie des terres.
Steven Blaney a ouvert le bal en indiquant qu’ «on doit travailler sur un équilibre. Pour moi, il ne nous reste pas beaucoup de zones industrielles donc on doit se garder une possibilité et la planifier. C’est clair qu’il y a un volet agricole important. Il faut voir comment on peut concilier le tout et prendre des décisions».
Pour le chef de Repensons Lévis, il n’y «aucune urgence à développer de façon industrielle ces terres». Le conseiller actuel de Saint-Étienne soutient qu’il y a encore 40 000 à 50 000 pieds carrés qui peuvent être valorisés dans les parcs industriels de la Ville.
Isabelle Demers, candidate à la mairie pour Lévis Force 10 - Photo : Gilles Boutin
Sur cette question, Isabelle Demers a fermé le bal en rappelant les chiffres de découpe des terres actuellement. Avec environ 41 % des terres qui ont été retournées en zonage agricole, ce sont 60 % qui sont vouées aux industries. Toutefois, à l’intérieur de ce 60 %, il y a près de 20 % qui a été incorporé dans le programme de protection des milieux naturels et humides. Ce sont donc 34% des terres de Rabaska, ou terres de Lévis-Est comme la candidate à la mairie souhaite les appeler, qui serait industrielles.
Les candidats ont ensuite pu revenir sur leur programme de mobilité qu’ils ont tous présenté dans les dernières semaines avant de répondre aux questions du public, touchant notamment la participation citoyenne, le club de ski de fond œuvrant sur les terres de Rabaska et sur l’avenir de l’ancienne gare de la traverse de Lévis.
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