Par Eddy Szczerbinski, astronome amateur et membre du Club Mars de Lévis
Les Pléiades sont simplement ce que l’on appelle un amas stellaire. L’amas des Pléiades est aussi appelé M45 dans le catalogue Messier, est l’un des exemples d’amas les plus connus, car les Pléiades sont visibles à l’oeil nu. Cet amas est loin d’être le seul, car les amas stellaires se retrouvent partout dans l’univers connu.
En gros, un amas stellaire est un ensemble d’étoiles ayant une origine commune qui sont réunies par leur gravitation mutuelle. Généralement toutes ces étoiles sont regroupées dans un espace qui peut paraître restreint au télescope, mais qui est en réalité étalé sur plusieurs centaines d’années lumière.
On distingue surtout deux types d’amas stellaires : les amas ouverts et les amas globulaires. Les amas ouverts, sont tout simplement des étoiles ayant eu un lieu de «naissance» identique, ou presque. Souvent, ces amas auront une vie plus courte que celle des étoiles qui le composent. Donc, les amas ouverts que nous pouvons observer sont souvent composés d’étoiles jeunes et on associe parfois ces amas avec les nébuleuses. Comme il y a relativement peu d’étoiles dans les amas ouverts, la masse totale de l’amas est donc insuffisante pour occasionner une gravitation assez forte pour retenir toutes les étoiles très longtemps ensemble.
Les amas globulaires proviennent probablement de vieilles galaxies maintenant éparpillées ou simplement de très larges ensembles d’étoiles retenues ensemble par leur gravité collective. M13, ou l’amas d’Hercule, est un excellent exemple d’amas globulaire. Les amas globulaires sont composés d’étoiles d’âges variées et peuvent durer beaucoup plus longtemps que les amas ouverts. Étant donné qu’ils sont composés d’un nombre beaucoup plus élevé d’étoiles, la masse combinée permet de retenir ensemble beaucoup plus longtemps tout ce beau monde par la gravitation. Il y aurait plus de 150 amas globulaires dans notre propre galaxie.
Une différence très importante entre les deux réside dans le fait que les étoiles des Pléiades sont toutes relativement semblables et se chiffrent dans les milliers d’étoiles. Dans le cas du grand amas d’Hercules, on parle alors d’étoiles pouvant avoir différents âges et être de différents types. On parle aussi de quantité d’étoiles beaucoup plus importantes.
Si vous êtes dans un endroit sombre, les Pléiades sont plus faciles à voir durant l’automne et l’hiver, mais le grand amas d’Hercules peut être regardé surtout l’été à condition d’utiliser un télescope ou de bonnes jumelles.
N’oubliez pas cet été de profiter de nombreuses activités astronomiques proposées par les différents clubs d’astronomie du Québec, sans oublier celles organisées par le Club Mars de Lévis ou par l’Observatoire du Mont Cosmos. Pour plus d’information, consultez leurs sites Internet au www.clubmars.ca ou au www.montcosmos.com.
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