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Vente de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc

La Maison Fréchette a toujours un projet dans ses cartons

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La Maison natale de Louis Fréchette aurait aimé transformer l’église Sainte-Jeanne-d’Arc en hub créatif littéraire et interdisciplinaire. Photo : Archives - Gilles Boutin

23 sept. 2023 01:12

La Maison natale de Louis Fréchette (MNLF) a fait une sortie pour partager qu’elle a toujours un intérêt à concrétiser un projet de transformation de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc. L’organisme culturel lévisien aurait aimé que la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis lui donne plus de temps pour concrétiser son initiative.

Rappelons d’emblée que plus tôt en septembre, la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis a donné un mandat à un courtier immobilier de la région pour vendre l’église Sainte-Jeanne-d’Arc, située sur la rue Saint-Laurent à proximité du parc de l’Anse-Tibbits (parc Saint-Laurent). Le temple catholique est un bien excédentaire de la paroisse. Grâce au fruit de la vente, l’organisme pourra payer plusieurs des réparations nécessaires sur les autres églises de l’est de Lévis, toujours ouvertes au culte.

Cependant, contrairement aux cessions d’autres églises de la paroisse survenues au cours des dernières années, Saint-Joseph-de-Lévis a décidé de ne pas céder l’église Sainte-Jeanne-d’Arc à un organisme communautaire.

«Depuis plusieurs années, la Maison natale de Louis Fréchette utilise l’église Sainte-Jeanne-d’Arc pour y tenir certaines de ses activités. Cet organisme nous avait auparavant signifié son intérêt de transformer l’église en centre culturel, mais nous n’avons finalement pas reçu d’offre d’achat. On a donc décidé d’aller de l’avant avec une transaction immobilière régulière», a notamment déclaré Roger Lachance, l’un des marguillers de la paroisse et responsable des communications du comité de la paroisse sur l’avenir de ses églises, lors d’une entrevue avec le Journal dans la semaine du 11 septembre.

«Le projet n’est pas mort»

Toutefois, la directrice générale de la MNLF, Mélissa Simard, a rappelé, le 21 septembre, que son organisme travaillait depuis plusieurs mois à un projet pour transformer le lieu qui ne sert plus au culte depuis plusieurs années.

En juin 2022, l’organisme lévisien a reçu une subvention de 34 500 $ du Conseil du patrimoine religieux du Québec, dans le cadre du Programme visant la requalification des lieux de culte excédentaires patrimoniaux, pour lancer une étude de faisabilité pour transformer l’église Sainte-Jeanne-d’Arc en hub créatif littéraire et interdisciplinaire.

Réalisée au coût d’environ 50 000 $, l’étude a conclu que le projet, qui permettrait de créer un lieu favorisant la professionnalisation des artistes réunissant également un laboratoire multimédia et des petits commerces pour s’attaquer au désert alimentaire existant dans le secteur, serait possible. Par contre, Mélissa Simard a eu l’impression que la paroisse n’avait pas le même degré de patience que la MNFL, soulignant qu’un projet de transformation d’une église du type souhaité par son organisme nécessite du temps.

«De notre côté, on est rendu à l’étape de présenter le projet aux autres organismes culturels, à la Ville et à la population. En plus de l’achat de l’église, notre projet nécessitera des investissements de plusieurs centaines de milliers de dollars pour mettre aux normes le bâtiment. On a donc besoin de temps et d’obtenir des appuis de divers partenaires, notamment pour le montage financier. Le projet n’est pas mort et on invite les organismes qui seraient intéressés par notre proposition à nous écrire pour faire part de leur intérêt. On aimerait que la paroisse nous laisse la chance de porter ce projet», a expliqué Mélissa Simard.

Nécessité de vendre

Pour sa part, le responsable des communications du comité de la paroisse Saint-Joseph-de-Lévis sur l’avenir de ses églises a indiqué que l'organisme était ouvert au projet de la MNLF. Si la paroisse désire idéalement que la communauté puisse encore profiter de l'ancien lieu de culte, elle doit aussi prendre en compte d'autres facteurs.

«Je ne suis pas sûr (que les gens de la MNLF) ont compris que la fabrique est dans le trouble financièrement. On a demandé plusieurs fois à la MNLF de déposer une offre d'achat conditionnelle à l'obtention du financement pour réaliser leur projet. Actuellement, la fabrique n'est plus capable de payer les frais associés à cette église excédentaire», a souligné Roger Lachance.

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