«Je pensais à la retraite depuis un certain temps. Depuis plus de sept ans, j’ai pu construire avec l’équipe de permanents et de bénévoles ainsi que les membres du conseil d’administration l’important lieu de diffusion qu’est devenue aujourd’hui la Maison natale de Louis Fréchette. Il était temps que je passe le relais à la relève. On a lancé un appel de candidatures et j’ai gardé le fort jusqu’à tant que nous trouvions la perle rare. Et nous l’avons trouvé avec Mélissa», a d’emblée expliqué Christine Boutin, sur le processus de transition en cours à la tête de la MNLF.

Détentrice d’un baccalauréat en communication/études culturelles de l’Université du Québec à Montréal, d’une maîtrise en littérature de l’Université Laval et d’un doctorat en littérature et arts de la scène de cette dernière institution, Mélissa Simard travaille depuis 14 ans dans le milieu culturel. Au cours des dernières années, elle a notamment œuvré au département des communications du Cercle, du théâtre La Bordée et de l’Orchestre symphonique de Québec. Aussi, elle a travaillé à l’organisation de Passages insolites et du Mois de la poésie.

Si au départ elle n’a pas soumis sa candidature, Mélissa Simard a senti plus tard que l’opportunité offerte par la MNLF cadrait bien avec ses intérêts et ses expériences de travail.

«Une amie du milieu culturel m’a parlé du poste de directrice générale à la Maison natale de Louis Fréchette et elle m’a dit qu’elle me voyait occuper un poste de direction. Je ne cherchais pas nécessairement à changer d’emploi et j’ai appliqué plus tard. En voyant l’appel de candidatures, je me suis sentie interpellée et j’ai senti que j’étais prête au défi d’une direction générale. Après avoir passé l’entrevue, j’ai été charmée par la Maison et son potentiel. J’ai donc été très heureuse d’apprendre que j’avais été choisie pour devenir la prochaine directrice générale de la Maison natale de Louis Fréchette», a partagé Mme Simard.

De nombreux défis

Officiellement entrée en fonction le 24 février à la direction générale de la MNLF, Mélissa Simard ne chômera pas au cours des prochaines semaines alors que plusieurs projets sont sur la table à dessin de l’organisme lévisien. Dans un premier temps, la nouvelle directrice générale du lieu de diffusion et ses collègues plancheront sur la relance des activités à la MNLF.

La reprise des événements du lieu de diffusion sera également marquée par les célébrations du 30e anniversaire de fondation de l’organisme. Pour souligner cet heureux cap, la MNLF représentera d’ailleurs la première exposition tenue dans la Maison en 2015, celle mettant en valeur les papiers peints découverts dans le bâtiment patrimonial lors de sa rénovation il y a quelques années. Plus tard cette année, la MNLF proposera aussi une exposition créée en collaboration avec un organisme de la ville de Nantes, en France.

À plus long terme, Mélissa Simard travaillera aussi à concrétiser la deuxième et la troisième phase des Jardins littéraires, qui ont été retardées par la pandémie, ainsi qu’un autre «projet majeur», dont Christine Boutin et elle n’ont pas voulu dévoiler les détails au Journal.

«Les nombreux projets de la Maison natale de Louis Fréchette m’emballent et ses activités sont liées à mes expériences professionnelles et mes études. Je suis une fille de défis et si on me dit que quelque chose est impossible à réaliser, ça va juste davantage me motiver à travailler pour que cette dernière devienne réalité. Mais on va commencer par le début et effectuer notre grand ménage du printemps afin de redémarrer nos activités», a illustré Mme Simard.

Fière de son legs

Heureuse de savoir la MNFL entre bonnes mains, Christine Boutin quitte donc sereinement le lieu de diffusion lévisien afin de «retomber dans la création artistique ainsi que voyager». Œuvrant dans le milieu communautaire et artistique lévisien depuis plus de 20 ans, d’abord au Centre d’action bénévole Bellechasse-Lévis-Lotbinière (Convergence action bénévole) et ensuite à la MNLF, Christine Boutin est heureuse des nombreuses réussites obtenues lors de son passage à la Maison.

«Je suis d’abord heureuse d’avoir été là pour le lancement des activités dans le lieu rénové. Je suis fière aussi d’avoir créé des ponts entre des organismes de partout au pays partageant la même mission que la MNLF et de la reconnaissance qu’elle a désormais aussi dans la communauté. La phase 1 des Jardins littéraires, qui a littéralement transformé les environs de la Maison, est aussi une belle réussite. Aussi, je suis bien contente d’avoir pu bâtir une belle équipe de permanents et de bénévoles. Même si je prends ma retraite pour me consacrer davantage à des projets personnels, la Maison va toujours rester en moi. J’ai déjà commencé à intégrer des mots dans ma création artistique mettant en vedette le textile», a conclu Mme Boutin.