C’est en 1992 qu’Anne Carrier et son conjoint, Robert Boily, ont démarré leur entreprise d’architecture du côté de Lévis. Depuis 33 ans, celle-ci a continué d’être présente dans le paysage lévisien œuvrant sur de nombreux projets dans la ville ainsi que partout au Québec.
Dès ses débuts, le fait d’être installé dans la Chaudière-Appalaches a permis à l’entreprise d’obtenir des projets touchant le domaine de la santé et les infrastructures municipales. À travers les années, Anne Carrier et son équipe ont travaillé sur une grande variété de projets comme le Complexe culturel de Matane, réalisé dans les débuts du bureau, et, plus récemment, pour le Camp Mercier dans la réserve faunique des Laurentides.
Sur le territoire lévisien, l’agence compte notamment dans son portfolio le siège social des caisses Desjardins, la Maison Dessercom, le Pavillon d’enseignement de la médecine de l’Hôtel-Dieu de Lévis et le Centre de formation professionnelle Gabriel-Rousseau.
Sauvegarde du patrimoine
S’impliquant comme citoyenne au sujet de divers projets de démolition de lieux patrimoniaux à Lévis, Anne Carrier a su implanter les valeurs de sauvegarde du patrimoine dans sa pratique architecturale.
«On a toujours eu de l’intérêt pour le patrimoine à tous les niveaux. Ce qu’on construit maintenant, ça va être du patrimoine dans 20 ans. L’idée de sauvegarder ce qui était plus vieux vient de loin. Un des premiers projets que Robert et moi avons fait avant de commencer le bureau, c’est la restauration d’une maison patrimoniale à Beaumont», raconte Anne Carrier.
Avec les années, ils ont développé une expertise que les autres firmes d’architecture n’ont pas d’emblée et qu'ils ont su transmettre au reste de leur équipe.
«Au fil du temps, on a fait des travaux dans des églises et on a fait beaucoup de requalification de bâtiment. Ce sont des projets qui sont longs dans le temps parce qu’on commence tôt le travail pour trouver des solutions et un plan d’action, de la recherche de financement, faire des demandes de subvention, etc.», indique Anne Carrier.
L’agence d’architecture lévisienne est d’ailleurs elle-même établie dans une maison patrimoniale au 55, avenue Bégin dans le Vieux-Lévis, depuis 2014.
Nouveaux associés
Bien qu’Anne Carrier passe le flambeau de la gestion de son entreprise à trois nouveaux associés, ces derniers ne sont toutefois pas nouveaux dans l’entreprise, étant chacun présent à ses côtés depuis plus de 10 ans, dès le début de leurs carrières.
«Nous avons été inspirés d’Anne et Robert. Personnellement, j’ai toujours eu l’ambition de devenir associée et j’avais la fibre entrepreneuriale. Ça s’est avéré la même chose pour Martin et Mathieu. Anne et Robert ont vu en nous des valeurs communes. Ils ont travaillé fort pour bâtir l’entreprise et ils voulaient assurément une relève», explique Patricia Pronovost, architecte associée et présidente-directrice générale d’Anne Carrier architectes.
«Il y a beaucoup d’entreprises d’architectures qui ferment parce qu’il n’y a pas de relève. Je trouvais ça triste que plusieurs collègues doivent fermer faute de relève. Pour faire cette profession là, ça prend quand même du don de soi, de la persévérance et surtout de la passion. Souvent, ça peut faire peur aussi. Le domaine de l’architecture n’est pas facile», ajoute Anne Carrier.
Le mot clé pour Patricia Pronovost et Anne Carrier est «continuité». De ce fait, la vision de l’entreprise restera ancrée dans les valeurs qui ont été implantées par Anne Carrier et Robert Boily, visant à poursuivre le travail entamé tout en «élevant» l’agence. L’architecte lévisienne ne quittera également pas les rangs continuant d’œuvrer à titre de conseillère stratégique séniore dans son équipe, étant toujours aussi passionnée de l’architecture.
En plus d'annoncer le repreneuriat de l’entreprise Anne Carrier architectes, l’équipe a lancé son nouveau site internet ce 30 avril dans cette lignée de nouveauté et de continuité.