C’est en 1960 que l’histoire entre la famille Auger et le transport par autobus a débuté alors que le grand-père de Sylvain Auger, Dr Sylvain Auger, s’est lancé dans le transport en commun sur la Rive-Sud, service qui se transformera quelques années plus tard en la Société de transport de Lévis.

Puis, en 1967, Michel Auger, père de l’actuel président d’Autobus Auger, intègre l’entreprise familiale alors qu’on y compte une flotte de 13 autobus scolaires qui desservaient les territoires de Lévis, Lauzon et Saint-David. En 1983, Autobus Auger se lance dans l’offre de transport adapté.

Acquisition importante au milieu des années 80, l’entreprise lévisienne greffe Autobus Etchemin et fonde, en 1989, Autocar des Chutes. Ainsi, le transporteur couvrira désormais l’entièreté du territoire du Lévis d’aujourd’hui avec une flotte de 130 véhicules.

C’est à la fin des années 90, fraîchement diplômé de l’Université Mount Allison au Nouveau-Brunswick, que Sylvain Auger se lance dans l’aventure d’Autobus Auger. À son arrivée, il apprend les rouages de la répartition avant de se voir confier la direction de deux nouvelles acquisitions au tournant des années 2000.

«Mon père m’a dit : ‘‘Va gérer ces deux entreprises et après on verra ce que tu sais faire’’», s’est-il souvenu.

Du jour au lendemain, il se retrouve avec 75 employés à sa charge, obtient son permis de conduire classe 2 et suit un cours de mécanique diesel mineur afin de bien comprendre la réalité dans laquelle il souhaite évoluer.

«C’est extrêmement important parce que quand on gère une entreprise de transport, on constate que les coûts rattachés aux réparations et à l’entretien sont majeurs. Je voulais être formé pour être en mesure de bien comprendre qu’est-ce que ça mange en hiver une entreprise comme celle-là», a souligné l’entrepreneur lévisien.

C’est finalement en 2008 que Sylvain Auger devient président d’Autobus Auger.

«Aujourd’hui, Autobus Auger, c’est 750 employés, 650 autobus, 11 divisions réparties dans 13 places d’affaires, 100 000 kilomètres parcourus tous les jours et 30 000 personnes transportées», a-t-il présenté en ajoutant que 70 % du chiffre d’affaires de l’entreprise provient du transport scolaire et que les territoires couverts sont ceux de Lévis, Bellechasse, Lotbinière, la Beauce, le Centre-du-Québec, la Rive-Nord et Portneuf.

Des racines et des valeurs à la bonne place

«Mon père était un homme de cœur et qui avait les valeurs à la bonne place. Il mettait l’humain au centre de tout et c’est toujours notre marque d’employeur chez Autobus Auger. C’est lui qui a instauré chez nous ce côté humain qui est important et essentiel», indique Sylvain Auger.

Il estime que le travail d’équipe, s’entourer de bonnes personnes, comprendre la réalité de tous les acteurs qui évoluent au sein de son entreprise et la communication font le succès que l’entreprise connaît et contribuent au développement du sentiment d’appartenance des employés au sein de l’organisation.

Contribuer à la communauté, s’impliquer dans celle-ci et être près des gens est aussi un devoir pour Sylvain Auger.

«Chez Autobus Auger, s’impliquer dans la communauté a toujours fait partie intégrante de qui on est et de notre ADN. Historiquement, on aime supporter toutes sortes de causes, que ce soient les Chevaliers de Lévis, la Jonction pour Elle, la Fondation Hôtel-Dieu de Lévis, il y a tellement de belles causes. Je pense que c’est un devoir pour une entreprise qui a du succès de redonner.»

Les racines lévisiennes des Auger sont également importantes pour le président d’Autobus Auger.

«On est très, très fier d’avoir notre siège social à Lévis. L’an dernier, on a investi plus de 2 M$ dans nos ateliers de mécanique de notre siège social pour être à la fine pointe de la technologie
pour pouvoir prendre le virage électrique», a-t-il expliqué fièrement.

Ce virage électrique vient toutefois avec son lot de défis, reconnaît l’entrepreneur qui croit que le gouvernement doit adapter les façons de faire et bonifier les contrats de transport scolaire pour les véhicules électriques afin que ce changement puisse être possible pour les transporteurs, notamment les plus petits.

D’ici les 10 prochaines années, Sylvain Auger caresse le rêve d’atteindre le cap des 1 000 employés tout en conservant les valeurs humaines et familiales de l’entreprise.