Postes Canada a indiqué que les deux parties n’avaient pas encore finalisé les détails des conventions collectives potentielles pour la signature. Pendant cette étape, Postes Canada et le STTP ont convenu que toutes les activités de grève ou de lock-out sont suspendues. ¸
«Nous ne ferons aucun commentaire sur les détails des ententes potentielles jusqu’à ce que les parties aient finalisé les accords de principe», a ajouté la société d'État.
Pour sa part, le STTP a affirmé qu'il restait toutefois à finaliser les dispositions contractuelles qui formeront les projets de convention collective qui seront soumis au vote des membres et que les deux conventions collectives demeurent en vigueur.
«Si des projets de convention collective ne sont pas conclus parce que les parties ne s’entendent pas sur la manière dont les dispositions contractuelles reflètent les ententes de principe, la suspension des moyens de pression de chacune des parties sera levée, et le syndicat pourra alors poursuivre la grève», a fait savoir le STTP.
Résultats désastreux
Ces accords de principe surviennent quelques heures après que Postes Canada ait dévoilé que sa situation financière continuait de se détériorer au troisième trimestre de 2025.
Lors de cette période, la société d'État a enregistré une perte avant impôt de 541 M$, la perte trimestrielle la plus importante de son histoire.
Pour les neuf premiers mois de 2025, Postes Canada a inscrit une perte avant impôt de 989 M$, par rapport à une perte avant impôt de 345 M$ pour la période correspondante de 2024.
Pour expliquer ces résultats désastreux, Postes Canada a pointé du doigt les grèves et l’incertitude qui perdurent ont continué d’inciter la clientèle à confier ses livraisons à la concurrence, ce qui a entraîné une baisse des revenus du secteur Colis d’environ 40 %.
Du même souffle, Postes Canada a rappelé qu'au début de cette année, le gouvernement fédéral lui a octroyé un financement allant jusqu’à 1,034 G$ durant l’exercice financier de 2025-2026 afin de couvrir les dépenses d’exploitation qui ne peuvent pas être soutenues par les revenus projetés de l’entreprise.
«Bien que le financement de 1,034 G$ vise à permettre à Postes Canada de poursuivre ses activités au cours de l’exercice du gouvernement du Canada se terminant le 31 mars 2026, la Société s’attend à l’utiliser entièrement d’ici le 31 décembre 2025 en raison de l’incertitude persistante liée au conflit de travail et de ses répercussions sur les revenus. Postes Canada devra donc accéder à des facilités de financement à court terme pour maintenir la solvabilité et soutenir ses activités au cours des 12 prochains mois», a argué la société d'État pour illustrer ses problèmes financiers.