Selon l’Enquête sur la population active (EPA) publiée par Statistique Canada, le marché du travail a légèrement fléchi le mois dernier avec un ajustement net du volume de l’emploi à 502 300 (-0,1 %) par rapport au mois précédent. Cette situation se reflète aussi dans d’autres indicateurs alors que la population active a reculé à 524 100 individus (-0,3 %) et que le taux d’emploi est demeuré stable à 66,4 %.
Malgré ce contexte, la région se démarque toujours avec un taux de chômage de 4,2 %, occupant ainsi le troisième rang parmi l’ensemble des RMR canadiennes, derrière Trois-Rivières (3,9 %) et Victoria (4,1 %).
À l’échelle québécoise et canadienne, le marché du travail présente des niveaux relativement stables. L’emploi demeure pratiquement inchangé avec une variation négative de 0,3 % au Canada et une stabilité au Québec, tandis que le taux de chômage affiche des fluctuations modestes, atteignant 6,8 % (-0,2 %) au Canada et 5,4 % (-0,3 %) dans la province.
Variations de l'emploi selon les secteurs
Plus spécifiquement es services d’enseignement (+5,7 %) et les services d’hébergement et de restauration (+ 4,9 %) affichent les plus fortes hausses mensuelles, selon les données non désaisonnalisées, en raison notamment du début des festivités liées à l’approche de la période des Fêtes pour les services d'hébergement et de restauration.
À l’inverse, la fabrication (- 6,5 %) et le secteur information, culture et loisirs (- 6,3 %) enregistrent les reculs les plus marqués, hors services publics.
De jeunes chômeurs
Quant à lui, le taux de chômage chez les jeunes (15-24 ans) s’établit à 7,8 % selon les données non désaisonnalisées, ce qui représente une baisse de 0,6 %. comparativement au mois précédent.
«Malgré le recul, cette métrique demeure préoccupante. Son niveau supérieur à celui de la population générale de 15 ans et plus s’explique notamment par des facteurs structurels, dont la transition études-emploi, la mobilité accrue des jeunes travailleurs et la proportion plus forte d’individus occupant des postes temporaires ou saisonniers. À ces facteurs s’ajoute un enjeu de taille, soit l’intégration accélérée de l’intelligence artificielle (IA), qui redéfinit la demande de compétences. Bien que ses effets ne soient pas encore pleinement visibles dans les données mensuelles, certains secteurs peu complémentaires, mais fortement exposés à l’IA se retrouvent vulnérables», a conclu Rosalie Forgues, économiste chez Québec International.