À l’emploi de Davie depuis 2021, Marcel Poulin est fort de plus de 15 ans d’expérience en communications stratégiques, en fabrication et en approvisionnement dans les secteurs public et privé. Son parcours diversifié lui confère une compréhension des besoins de Davie et de sa chaîne d'approvisionnement, ce qui lui permet de «développer des stratégies novatrices qui façonneront l'avenir de l'industrie de la construction et de la réparation navales». Marcel Poulin est à l'avant-garde pour promouvoir la vision de Davie, qui consiste à devenir le leader mondial en construction navale écologique pour l'Arctique.
L’importance de la construction navale
D’emblée, Marcel Poulin a clarifié que la raison pour laquelle Davie souhaite construire des navires, c’est pour construire des infrastructures qui lui permettra de développer notre économie et de protéger l’Arctique. C’est d’ailleurs pour rivaliser avec des chantiers comme celui de Shangaï, construit en 2018, que la Davie veut devenir un joueur majeur rapidement.
«Ce chantier naval-là va livrer 100 navires au cours des trois prochaines années. Ça veut dire qu’aujourd’hui, la Chine pourrait arrêter de construire des bateaux commerciaux, transférer aux bateaux militaires et, en moins d’un an, livrer plus de navires militaires que les États-Unis ont construit depuis la deuxième Guerre mondiale. Si l’Occident ne reprend pas la capacité de construction navale, elle va perdre le contrôle des océans à court terme», soutient Marcel Poulin.
Selon lui, la collaboration avec les puissances occidentales, notamment les États-Unis et la Finlande avec qui le Canada travaille dans le cadre du ICE Pact, permettra d’assurer le maintien du contrôle maritime.
«À la Davie, avec nos partenaires, les gouvernements du Québec, du Canada, des États-Unis et de la Finlande, c’est de reconstruire cette capacité locale pour nous permettre de contrôler les océans le plus longtemps possible et de défier la vision chinoise de contrôler tous les océans», ajoute Marcel Poulin.
La vision du futur
Pour la suite, la Davie compte partager son expertise avec les membres du ICE Pact pour lui permettre d’augmenter son efficacité et de diminuer ses coûts de production. S’il considère que l’intégration de la Davie dans la Stratégie nationale de construction navale a permis d’obtenir des contrats importants et d’accroître l’expertise du chantier, Marcel Poulin souhaite aussi s’assurer que la Davie ne dépende pas des contrats gouvernementaux.
«Ce que l’augmentation de l’efficacité va changer pour le chantier Davie, c’est d’assurer que lorsque les gouvernements ne donneront pas de contrats au chantier Davie, on sera capable de pivoter vers un marché commercial», assure Marcel Poulin.
En plus d’investissements majeurs dans des chantiers en Finlande et aux États-Unis, la Davie devrait construire 90 % des brise-glaces lourds du Canada dans les prochaines années.
Soutien aux entreprises locales
Lors d’un période de questions, Marcel Poulin a confirmé vouloir développer des marchés internationaux pour créer des liens d’affaires qui permettront aux entreprises locales de prospérer et de s’automatiser pour réduire leurs coûts de production.
«Le but à long terme, c’est de créer un marché d’exportation pour qu’une entreprise de Lévis souhaite travailler sur le Polar Max qui aura 150 accommodations par année, mais qu’elle en livre aussi au moins 500 un peu partout à travers la planète. Si on est capable de faire ça, ça sera un game changer pour Davie, mais pour toute l’industrie», lance Marcel Poulin.