Offrant des cours depuis 2013 dans leur maison de Lévis, Anne-Marie Bourguignon touche plusieurs médiums comme le crochet, le dessin, la peinture et les techniques mixtes pour les adultes de tous niveaux.

Depuis la pandémie, les cours de cette dernière se sont toutefois retrouvés en ligne, compte tenu des obligations sanitaires alors à respecter pour les cours en personne dans leur domicile. L’artiste a aussi ouvert une boutique en ligne de vente de patrons pour crochet, d’arts imprimables et de jeux à fabriquer soi-même.

Le couple a réfléchi à la possibilité de procéder à des travaux majeurs qui permettraient la présence de cours dans leur maison tout en le faisant de manière sécuritaire, mais a finalement jugé ce processus «trop compliqué» en raison de l’aspect patrimonial de la maison.

Ils ont donc finalement déposé une demande de permis à la Ville de Lévis afin de changer le zonage d’une partie de leur terrain pour rendre possible la construction d’un bâtiment commercial qui permettrait l’ouverture d’une galerie d’art et de l’école d’art ARTLévis. Ils souhaitent aussi créer en amont de ce bâtiment un jardin créatif.

Ayant mis la maison en vente afin de les aider à financer leur projet artistique, ils souhaitent que le nouveau bâtiment puisse accueillir à l’étage leur logement ainsi qu’un deuxième logement à louer.

Désirant respecter l’intégrité du quartier, le couple souhaite aussi trouver une manière que le rez-de-chaussée qui accueillera leurs activités commerciales soit pensé en fonction de redevenir un logement advenant le cas où leur entreprise cesserait d’exister ou qu’une autre installation à vocation similaire ne démontre pas son intérêt à s’y installer.

«Nous souhaitons profiter de l’architecture environnante et (produire un bâtiment) qui rappelle les maisons environnantes. Nous proposerions aussi un site avec le jardin créatif où les usagers de la piste cyclable pourraient se promener un peu à l’image du jardin littéraire de la Maison natale de Louis Fréchette», souligne Anne-Marie Bourguignon.

 Une attente qui se fait sentir

 Présentement dans l’attente que leur demande de changement de zonage soit acceptée par la Ville, le couple œuvre à faire connaître son projet à la population lévisienne en le présentant au voisinage et aux organismes du secteur.

«Nous estimons que nous avons un projet à haute valeur ajoutée qui s’intègre pleinement à cet îlot où il y a déjà la MNLF. Le but est de construire un bâtiment qui soit inspirant à côté de l’ancien. Il y a présentement plusieurs bâtiments en péril sur la rue Saint-Laurent, comme celui de l’ancien Hôtel Victoria. Nous demandons à la Ville de ne pas passer à côté de cette opportunité», ajoute Éric Jasniewicz.