Par Nicolas Roy
Au total, ce sont 400 à 600 œuvres représentant divers types d’art qui étaient exposées au Carrefour culturel Jean-Gosselin. L’école d’art pour les amateurs d’arts visuels et de métiers d’arts accueillait jusqu’à 700 personnes, en plus des 90 artistes présents.
L’École SOLIDARTIS a été fondée en 1980 à Saint-Romuald par des aquarellistes, sculpteurs, artistes peintres et artisans du vitrail. En 2002, elle devient officiellement partenaire de la Ville de Lévis, qui reconnaît sa mission d’offrir des cours d’arts visuels et de métiers d’art. Depuis 2005, ses activités se déroulent dans des locaux adaptés situés au Carrefour culturel Jean-Gosselin.
Portée par l’implication citoyenne et un profond désir de rendre l’art accessible à tous, l’école d’art lévisienne est aujourd’hui la deuxième plus ancienne coopérative artistique d’importance au Québec.
Connue sous le nom de l’École SOLIDARTIS, elle s’adresse à tous les amateurs d’art avec ou sans expérience. L’école propose une variété de cours, notamment la peinture, le dessin, le vitrail, la mosaïque et bien d’autres disciplines, et ce, dans un esprit d’ouverture, de partage et de découverte.
La présidente de l’école lévisienne, Johanne Pelletier, est satisfaite de l’évolution de celle-ci au fil du temps.
«Voilà déjà 45 ans. Chaque année, on accueille 200 élèves par session qui reviennent. Les cours sont toujours complets et les participants sont toujours satisfaits. L’ambiance est conviviale, c’est bon enfant, on ne cherche pas à faire du grand art ici, mais il y a beaucoup de talents et c’est impressionnant de voir ce que chacun est capable de faire.»
L’École SOLIDARTIS se démarque aussi par sa clientèle et l’ambiance des ateliers. «L’ambiance est agréable et les gens sont vraiment très contents de faire des arts. La qualité des formateurs est excellente. Les gens sont souvent impressionnés par la compétence des professeurs qui proviennent de la région. Au-delà de l’aspect artistique, plusieurs viennent chercher l’appui social. Les groupes sont très encadrés et stables. Pour certaines personnes, c’est la seule sortie de la semaine. Les participants reviennent session après session et ils sont contents de se retrouver, de partager un moment ensemble. Il règne une véritable bonne humeur», soutient Mme Pelletier.
Au cœur du financement
Comme la majorité des organismes à but non lucratif, le principal défi de l’organisation est le financement afin de se déployer et d’offrir des activités de qualité. «On est toujours confronté à des enjeux de financement et nous avons aussi besoin d’un nombre suffisant de bénévoles. La Ville de Lévis nous accorde un montant d’argent de fonctionnement, mais le reste de notre budget provient principalement des frais d’inscriptions aux ateliers et des parts sociales accumulées au fil des ans. De plus, nous bénéficions de subventions comme celle reçue du gouvernement du Québec, il y a trois ans», affirme Johanne Pelletier.
Un projet pour l’avenir
L’École SOLIDARTIS travaille actuellement à offrir ses ateliers dans des résidences privées pour les aînés de la région.
«Nous avons demandé une subvention pour un projet de déploiement afin de sortir de nos murs et de nous rendre dans les résidences privées pour aînées. En effet, toutes ces résidences n’ont pas la chance d’offrir des ateliers d’art à leurs résidents. Ce privilège est souvent réservé aux grandes résidences bien équipées, mais dont les coûts les rendent inaccessibles pour la majorité. Avec ce projet, nous pourrions aller à la rencontre des aînés et leur offrir un médium artistique», conclut Johanne Pelletier.