Le prix a pour mandat de soutenir le développement de la carrière artistique d’un artiste émergent. Il comprend un prix de 500 $, mais surtout une exposition-exploration qui aura lieu du 7 au 22 février 2026.
Cette exposition est accompagnée d’un encadrement avec une commissaire, d’un soutien pour mettre sur pied un dossier d’artiste, d’une aide au montage et au démontage ainsi que d’un vernissage et une promotion de l’exposition.
Pour Xavier Dumas, c’est l’exposition qui est particulièrement bien accueillie, puisqu’elle représente une belle opportunité de lancer sa carrière en étant bien accompagné.
«Pour moi, en fin de baccalauréat, c’est une opportunité de percer dans le milieu professionnel, mentionne-t-il. C’est difficile de sa bâtir un CV avec des expériences reconnues par les pairs. Le caractère exploratif de cette exposition est intéressante, puisqu’à la sortie du baccalauréat, la pratique n’est pas encore précisée, donc ça laisse une liberté. Étant de Lévis, c’est une super opportunité d’exposer près de chez moi et j’en suis honoré.»
Également récipiendaire d’un prix remis par l’organisme VU, chapeauté par la Méduse à Québec, l’artiste lévisien entame sa carrière avec un niveau de confiance plus élevé que s’il n’avait pas reçu ces reconnaissances.
«C’est comme si ça me permettait de franchir une première ligne d’arrivée qui me permet de m’introduire dans ce milieu-là plus facilement. J’ai également eu un stage qui m’a permis de commencer à tisser des liens avec des acteurs du milieu, mais ce prix me confirme un peu que c’est ce que je veux faire. Autrement, j’aurais peut-être eu un peu de difficulté à répondre à des appels de dossiers. Ça me permet de commencer à me frayer un chemin», explique humblement Xavier Dumas.
Son art
Le Lévisien travaille la photographie en tentant de faire ressortir des éléments ordinaires du quotidiens. Il utilise ses installations de manière à mettre en relation des images captées sur le vif pour créer un récit du banal. Il utilise des caméras professionnelles, mais aussi son cellulaire pour faire cohabiter la non-préciosité de certains médiums avec sa sensibilité.
«J’utilise beaucoup d’images du quotidien lors de mes déplacements, souligne Xavier Dumas. Avec ces éléments-là, je fais des installations in situ, c’est-à-dire que je suis à l’écoute de l’espace où j’expose. Je vais découper mes images selon les murs à ma disposition ou les éléments d’architecture. Je veux créer des surprises dans des lieux banals.»
Pour son exposition-exploration, l’artiste commence à avoir une idée de ce qu’il voudra présenter, puisqu’il a déjà vu les espaces où il exposera. Cependant, l’environnement différent de ce avec quoi il est habitué de travailler l’obligera à réfléchir encore à son projet.
«Pour l’instant, ça reste encore un petit peu flou, lance Xavier Dumas. Ayant déjà vu les espaces à quelques reprises, je commence à réfléchir aux différentes pièces, puisqu’il y en a trois. C’est un défi, puisque mes choses sont habituellement regroupées en un lieu, donc ça alimente mes réflexions de devoir créer dans plusieurs pièces. L’exposition est prévue à l’hiver, donc je veux aussi penser à exploiter cette ambiance ainsi que les éléments d’architecture.»
Pour la prochaine année, Xavier Dumas travaillera sur son exposition et sur ses projets dans le but de peaufiner son art. Il envisagera de poursuivre à la maîtrise après avoir acquis plus de bagage dans le domaine.