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Long-métrage

Le grand vide de Jessy Dupont

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Tournée en partie dans la Chaudière-Appalaches, Jessy Dupont et son équipe se sont arrêtés au Lac-Etchemin, à Sainte-Aurélie et à Saint-Georges. Photo : Courtoisie

13 oct. 2023 09:30

Le scénariste et réalisateur lévisien, Jessy Dupont, vient de compléter le tournage de son film, Le grand vide, son premier long-métrage en français. Ce film de fiction mettra, entre autres, en vedette les comédiens Louise Portal et François Léveillée.

Tentant de retrouver son fils toxicomane disparu depuis 20 ans, le personnage d’Elliot entreprendra un périple qui le mènera jusqu’en Nouvelle-Écosse tout en affrontant ses propres démons. L’histoire se tient à plusieurs endroits de la francophonie canadienne, dont dans plusieurs lieux de la Chaudière-Appalaches comme au Lac-Etchemin, avant de passer par le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Le réalisateur décrit son film comme un «road movie».

Plusieurs thèmes sont traités dans ce drame qui touche l’alcoolisme, la toxicomanie, l’orgueil, mais aussi l’importance de la langue française au Canada. Inspiré par ce qu’il voit et entend autour de lui, Jessy Dupont a décidé d’aborder ces sujets dans cette optique afin de les partager avec le public.

«Le film montre l’amitié entre un Québécois et un Acadien. Je voulais montrer la fraternité qu’il y a entre les francophones canadiens et aussi montrer qu’il y a des francophones ailleurs qu’ici parce qu’on ne le sait pas toujours», souligne Jessy Dupont.

Visage d’un peuple autochtone

En plus de tous les thèmes et sujets déjà présents dans Le grand vide, Jessy Dupont a décidé de créer une partie d’histoire qui touche la nation wolastoqiyik (malécite). Peuple autochtone qui est maintenant plutôt dispersé au Québec, malgré la réserve située à Cacouna, la langue, le wolostoquey, ne se parle presque plus au Québec. Il existe toutefois une école de cette langue au Nouveau-Brunswick.

«Dans le film, le personnage d’Anoki retourne au Nouveau-Brunswick afin d’apprendre sa langue. Il parle la langue wolostoquey dans le film. On parle souvent de la langue française et c’est important, mais il faut aussi s’intéresser aux autres langues et s’intéresser à la culture des Premières Nations comme ils étaient là en premier», souligne Jessy Dupont.

Un projet encore en construction

Terminé le 1er septembre, les quatre semaines de tournage ont été bien remplies pour l’équipe de production et de comédiens. Le montage du film est en cours pour le film autofinancé par Jessy Dupont. Entourée d’une bonne équipe, c’est lui qui en a fait la production, la réalisation, la scénarisation et le montage du film.

Malgré qu’il s’agisse de son premier long-métrage en français, Jessy Dupont a par le passé réalisé plusieurs courts-métrages en français et en anglais ainsi que quelques longs-métrages en anglais.

«Je fais du cinéma depuis une vingtaine d’années. J’ai commencé à faire mes courts-métrages et à filmer avec ma caméra quand j’avais 14-16 ans. J’ai toujours aimé le cinéma québécois. Je faisais des films en anglais parce que pour moi, c’était peut-être une façon de me pratiquer. Si je me plantais, bien je ne me plantais pas chez moi», raconte Jessy Dupont qui croit que Le grand vide est un film plus professionnel et approfondi que ses autres projets passés.

La date de sortie du film se fait encore attendre, mais Jessy Dupont croit que la sortie au cinéma se fera au début 2025 et que son film sera peut-être présenté dans des festivals et lors d’une première à l’automne 2024.

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