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Réseau des massothérapeutes professionnels du Québec

Une massothérapeute lévisienne qui se démarque

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Photo : Courtoisie

24 juin 2025 05:32

La Lévisienne Émilie Hamel a reçu le prix d’excellence dans la catégorie Implication lors de l’Événement reconnaissance de la massothérapie 2025, organisé par le Réseau des massothérapeutes professionnels du Québec, le 7 juin.

La massothérapeute sportive s’est démarquée parmi les 175 personnes de l’industrie présentes à l’événement, notamment grâce à son cheminement professionnel différent des autres professionnels du domaine.

Effectivement, Émilie Hamel a d’abord travaillé pendant 20 ans comme éducatrice à la petite enfance avant de faire le saut comme massothérapeute, un peu avant la pandémie de COVID-19. C’est après 10 ans de bénévolat comme première répondante pour Ambulance Saint-Jean, notamment lors d’événements sportifs, qu’elle a mentionné à son collègue d’affection qu’elle avait à travailler auprès d’équipes sportives. Le collègue en question l’a donc guidé vers les bonnes formations pour qu’elle devienne maintenant massothérapeute sportive à temps plein.

Si Émilie Hamel a suivi des formations qualité pour obtenir ses compétences, ce qui lui permet de se démarquer, c’est aussi son expérience de travail avant de devenir massothérapeute.

«Mon écoute et mon approche sont différentes, indique-t-elle. On me dit souvent que mon approche psychologique et mentale avec les joueurs est différente. On est la soupape quand les joueurs veulent se vider la tête avant de jouer un match important. Ma carrière d’éducatrice m’aide à entrer en contact avec les joueurs plus facilement.»

Même si elle pratique son métier à temps plein depuis seulement quelques années, son implication a pu être reconnue parmi ses pairs, ce qui est très appréciée pour la Lévisienne.

«Ce que je fais, je ne le fais pas pour avoir une reconnaissance, mais c’est certain que c’est toujours apprécié. Les massothérapeutes, avec les équipes sportives, on est beaucoup dans l’ombre. Idéalement, personne ne veut qu’on travaille, parce que lorsqu’on travaille, c’est parce qu’il y a des blessés. On est un peu les oubliés de l’équipe, donc c’est bien de se faire remercier et reconnaître pour le travail qu’on fait», souligne Émilie Hamel.

Faire reconnaître le métier

Bien que les massothérapeutes soient de plus en plus présents dans les équipes sportives, Émilie Hamel doit encore combattre les stigmas qui perdurent envers le traitement du corps chez les athlètes. Selon elle, son prix d’implication lui a été remis parce qu’elle travaille à faire comprendre l’importance de la massothérapie aux athlètes qu’elle traite.

«Dans le monde du sport, c’est physiothérapeute et thérapeute du sport beaucoup. Moi, j’essaie de faire connaître la massothérapie dans un but de prévention. S’occuper de son physique et de son mental, c’est important pour la prévention. Mes joueurs reconnaissent l’importance de la prévention parce que j’ai acquis un lien de confiance avec eux. Je leur fais découvrir les bienfaits de la massothérapie et ce n’est pas rare que des joueurs qui graduent reviennent me voir après», mentionne la Lévisienne.

Celle qui œuvre auprès de joueurs de football, de hockey et de dekhockey offre des traitements aux athlètes avant leurs performances pour les préparer physiquement à de gros affrontements. Elle n’hésite toutefois pas à intervenir pendant les matchs si la blessure entre dans son champ de compétences. Son expérience est d’ailleurs assez reconnue pour qu’elle n’ait pas à se vendre aux organisations avec lesquelles elle travaille.

«Moi, mon nom est fait et ça fait très longtemps que je n’ai pas sollicité quelqu’un pour avoir du travail. Mon nom circule et je dois refuser des équipes plus que je dois en accepter», lance Émilie Hamel.

Malgré la reconnaissance qu’elle a obtenue le 7 juin, la Lévisienne doit encore combattre quelques préjugés qui existent envers les femmes qui travaillent dans un milieu masculin, bien que cela lui apporte quelques avantages.

«Les thérapeutes femmes dans un monde d’hommes, certains voient souvent ça comme pas très professionnel. Il y a beaucoup de choses à travailler pour se faire reconnaître. Par contre, il y a aussi des avantages, parce que des fois, des joueurs vont plus facilement oser venir nous voir pour nous demander des choses. Certains entraîneurs de haut niveau ont parfois moins travaillé sur l’aspect social, alors que moi c’est ma force. Je vais compenser pour ce que les coachs ne peuvent pas faire», assure Émilie Hamel.

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