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Dossier sur la circulation

Des alternatives pour améliorer la fluidité de la circulation

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Selon Jean Dubé et Jean Mercier, la meilleure solution pour contrer le trafic serait de se tourner de plus en plus vers le transport en commun. Photo : Archives - Gilles Boutin

24 janv. 2024 09:49

Rencontrés par le Journal, le professeur à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD) de l’Université Laval, Jean Dubé, et le professeur retraité associé au Département de science politique à l’Université Laval, Jean Mercier, estiment que «d’autres solutions bien meilleures que le troisième lien existent pour réduire les problèmes de congestion à Lévis».

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«Ce n’est pas assez»

Pour l’enseignant de l’ÉSAD, Jean Dubé, la véritable façon de régler un problème de congestion à Lévis serait de mettre en place plusieurs alternatives différentes. Pour lui, «si on veut réduire la congestion, il faut réduire le nombre de voitures sur la route».

«Présenter une seule solution pour un gros problème, je ne crois pas que ce soit l’idéal. Si on veut réduire graduellement le nombre de voitures présentes sur nos routes, il faut penser à développer des moyens alternatifs à la voiture», a indiqué celui qui a été professeur en développement régional à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) entre 2010 et 2014.

D’ailleurs, selon lui, le transport en commun et le transport actif sont deux «très bonnes alternatives pour arriver à réduire le trafic».

«Il faut essayer de faire en sorte que les gens se tournent de plus en plus vers le covoiturage. Il faudrait aussi augmenter les services de transport en commun. Moi, si j’étais responsable de ce projet, je commencerais par offrir des investissements en ce qui a trait au transport collectif et j’améliorerais la qualité des voies cyclistes. Il n’y a pas dix mille solutions autres que ça», a expliqué Jean Dubé.

Un problème de densification

De son côté, Jean Mercier, qui pense aussi que le développement du transport en commun est la solution idéale, affirme que la véritable source de ces problèmes de congestion est plutôt l’étalement géographique de Lévis.

«Organiser le transport en commun pour amener tout le territoire sur les ponts actuels, ce n’est pas facile parce que ça demande beaucoup d’arrêts à plusieurs endroits différents. C’est l’une des choses qui explique pourquoi il y a certains problèmes sur les routes à Lévis», a indiqué Jean Mercier.

Ce dernier mentionne donc que la solution à moyen et long terme serait de densifier la ville.

«Je ne sais pas si Lévis a assez de clairvoyance pour voir cela, mais il faut avoir un plan de densification sur le long terme. En densifiant, ça amènerait ainsi une belle base économique au transport en commun et ça accélèrerait le transport en commun», a mentionné le professeur retraité associé au Département de science politique à l’Université Laval.

Rappelons qu’en août 2023, le gouvernement Legault avait aussi fait l’annonce qu’il envisageait la création d’une nouvelle agence consacrée à la gestion des projets en matière de transport collectif. Selon Jean Mercier, cette idée serait «bonne pour les endroits comme Lévis» puisqu’elle amènerait de «bonnes réflexions sur les solutions».

«Cette agence-là pourrait être très conseillère et notamment amener une plus grande intégration des transports entre Lévis et Québec, ce qui pourrait grandement aider à la situation», a conclu Jean Mercier.

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