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Un Lévisien veut devenir chef du PQ

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CRÉDIT : COURTOISIE

18 mars 2020 07:59

La course à la direction du Parti québécois (PQ) aura des couleurs lévisiennes puisqu’un des résidents de la ville, Laurent Vézina, est l’un des six aspirants au poste. Résolument indépendantiste, l’entrepreneur veut convaincre les membres et sympathisants de cette formation politique de lui faire confiance grâce à son approche économique.

«Je suis un péquiste de la première heure. À l’âge de 8 ans, je distribuais des pamphlets pour le Parti québécois en 1969. C’est une relation qui n’a jamais cessé. Je sens que le mouvement souverainiste a connu des hésitations depuis une quinzaine d’années. Pour moi, le temps est venu. Je suis en mesure de m’y impliquer personnellement, un désir que j’avais en moi depuis toujours», a d’emblée partagé au Journal le Lévisien de 58 ans.

Premier homme de la région à se lancer à une course à la chefferie du PQ depuis Jean Garon en 1985, Laurent Vézina a payé, le 4 mars, les 10 000 $ non remboursables exigés par le PQ pour obtenir son bulletin de candidature.

À l’instar des autres candidats annoncés, Frédéric Bastien (historien), Gloriane Blais (ancienne candidate péquiste dans Mégantic), Sylvain Gaudreault (député de Jonquière), Guy Nantel (humoriste) et Paul St-Pierre Plamondon (avocat), Laurent Vézina a jusqu’au 9 avril pour recueillir 2 000 signatures de membres du PQ provenant de 9 régions administratives et de 50 circonscriptions.

Lorsque cette obligation sera remplie, il devra verser une somme supplémentaire de 15 000 $ non remboursables pour poursuivre la course jusqu’à l’élection du chef, le 19 juin prochain. Dans cette chaude lutte qui s’annonce, le propriétaire d’une entreprise de haute technologie du secteur industriel veut se démarquer en proposant que le Québec profite des retombées de la mondialisation en étant un acteur principal de ce mouvement.

«Ma candidature, c’est celle de la réalisation de la souveraineté. Ce n’est pas celle du verdissement particulier, de la confrontation constitutionnelle ou de la pédagogie. […] Ce qui est devant nous, c’est la mondialisation. Et elle ne fera aucune place aux provinciaux. Si vous n’êtes pas à la table des décisions avec les autres dirigeants mondiaux, vous êtes un spectateur. C’est impossible pour le Québec de laisser Ottawa négocier pour notre aluminium, notre fromage, notre lait, nos minerais, notre bois-d’œuvre ou notre accès au marché américain», a illustré M. Vézina.

S’il devient chef du PQ et ultimement premier ministre du Québec, l’homme d’affaires désire également étendre aux cégeps les obligations de la loi 101 (Charte de la langue française) ainsi qu’assurer l’accès à Internet à haute vitesse pour tous les Québécois. Selon Laurent Vézina, cet engagement permettra à toutes les régions de la province d’avoir accès aux marchés mondiaux et de rivaliser avec les autres pays.

Un projet rassembleur

Conscient que la souveraineté n’est pas un enjeu qui fait actuellement vibrer plusieurs de ses concitoyens, Laurent Vézina propose également un changement de cap en ce qui a trait aux moyens qui doivent être pris par le PQ pour obtenir l’adhésion d’une majorité de citoyens pour ce projet.

«Il faut que le mouvement souverainiste abandonne son réflexe de convaincre. Il faut aller vers un projet inclusif (de pays) qui appelle toutes les composantes de la société québécoise, en préalable du prochain référendum qui sera tenu en 2024, pour le dessiner. Ainsi, il deviendra un projet partagé où les gens vont naturellement se reconnaître puisqu’ils auront contribué à le construire», a expliqué celui qui est également membre du comité exécutif de l’association péquiste des Chutes-de-la-Chaudière depuis 2017.

Qui est le meilleur leader?

Méconnu du grand public et des militants péquistes qui semblent plutôt préférer la candidature de Guy Nantel, Laurent Vézina croit cependant fermement en ses chances de devenir le prochain chef du PQ. En plus de ses idées «authentiques, modernes et nouvelles» qui «feront la différence», le Lévisien estime que son expérience d’homme d’affaires lui a permis de développer les qualités nécessaires afin de prendre en main les destinées du parti fondé par René Lévesque.

«La notoriété n’est pas gage de leadership et d’un plan clair et mesuré dans le temps, ce que je propose et que j’ai fait toute ma vie. J’ai 35 ans d’expérience en direction de personnes et de grands projets internationaux à travers le monde ainsi qu’en gestion de budgets de centaines de millions de dollars. Mon leadership et ma capacité de réaliser des projets sont avérés et reconnus», a conclu l’aspirant lévisien à la direction du PQ.

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