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Le peintre des parfums s’installe au Club de golf de Lévis

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Guy Bégin se présente comme un peintre impressionniste. CRÉDIT : AUDE MALARET

30 août 2019 09:41

Après 70 ans passés à Lévis, le résident de Saint-Augustin expose ses œuvres dans sa ville natale. Guy Bégin crée une peinture impressionniste inspirée de ses voyages et des paysages de l’Europe et de la Californie.

La lavande de la Provence, les façades des maisons du sud-ouest de la France, les lacs de Croatie, un petit port et toujours des fleurs, jaunes, orange, rose ou violette, ornent les murs d’une salle de réception du Club de golf de Lévis.

Le peintre originaire de Lévis Guy Bégin y présente certaines de ses toiles les plus récentes dans une exposition permanente. Son style, qu’il caractérise d’impressionniste, se distingue par de petites touches de peinture. 

Dans ses toiles, le peintre partage sa joie de vivre et il ne peint que lorsqu’il est en pleine forme.

«Si, pendant une journée, j’ai mal quelque part, je ne peins pas. Je veux être bien dans ma peau pour transmettre de bons sentiments. Je cherche le bonheur dans mes toiles, d’où les couleurs joyeuses.»

L’inspiration naît au cours de ses voyages. À l’étranger, il ne se déplace jamais sans un carnet de croquis et prend des notes. «C’est un aide-mémoire, avec les photos aussi. J’en prends beaucoup. Ce que je peins s’en inspire». 

Une deuxième carrière

Pour Guy Bégin, la peinture est une deuxième carrière. «À l’âge de 40 ans, j’ai décidé de suivre le rêve de mes 18 ans et de faire de la peinture à plein temps», se remémore-t-il. Son entreprise vendue, celui qui était comptable change de métier pour se consacrer entièrement à sa passion.

«C’est un âge où on prend des décisions et on fait parfois des changements dans notre vie. Pour moi, ça a été la peinture», confie-t-il. Depuis qu’il a 17 ans, Guy Bégin n’a jamais cessé de peindre. 

La transition n’est pas facile. «Parce que j’ai été en affaires à Lévis pendant 22 ans, les gens me voyaient comme un homme d’affaires et non pas comme un artiste», observe-t-il.

Alors, Guy Bégin choisit de partir, temporairement. En 1985, il passe un été en Europe avec sa conjointe et ses deux enfants, alors âgés de 9 et 15 ans. Ensemble, ils visitent de nombreux musées pour «mieux comprendre la peinture». Angleterre, Belgique, Allemagne, Autriche, Italie et France, l’artiste s’imprègne des paysages qui influencent encore sa peinture.

Puis, ils passent un hiver en Californie. «Ça avait deux buts. Je voulais que mes enfants apprennent l’anglais. Et aussi, m’éloigner de mon milieu naturel pour voir si ça pouvait fonctionner là où personne ne me connaissait.»

Dans le sud des États-Unis, il se laisse inspirer par La Jolla, une communauté proche de San Diego, ses couleurs et son bord de mer. «Il y avait beaucoup de kiosques qui vendaient des fleurs coupées au coin des rues. J’ai commencé à peindre des fleurs.»

Pendant les deux premières années de 1985 à 1987, il peint 700 tableaux pour acquérir une technique qui lui est personnelle. «J’en faisais de tous les styles. Je copiais Picasso, Matisse, Van Gogh. Mais il fallait que je me trouve un style à moi.»

Qualifié aujourd’hui de peintre des parfums, Guy Bégin peint ses impressions et la beauté de ce qui l’entoure. Des couleurs sur la toile effleurent les souvenirs, comme un parfum qui ravive la mémoire.  

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