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Les Mea Culpa : début d’une carrière solo

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Lily Tea dans son vidéoclip Les MeaCulpa. CRÉDIT : COURTOISIE

16 juil. 2021 08:53

Le 18 juin dernier, Les Mea Culpa, le premier mini-album (EP) de Lily Tea, est sorti sur toutes les plateformes numériques. L’artiste lévisienne a fait une semaine de résidence de création au Vieux Bureau de Poste (VBP) de Saint-Romuald afin de préparer le lancement.

Avant l’arrivée de la COVID-19, son groupe swing, Tea for 20’s, devait partir en tournée de 40 concerts, série qui a finalement été annulée en raison de la crise sanitaire.

Ayant en tête de débuter une carrière solo après ladite tournée, l’artiste lévisienne a profité de l’annulation pour devancer ce projet et travailler ses propres compositions. Pendant les deux dernières années, elle a sorti trois simples que l’on retrouve sur le mini-album, dont Rien à comprendre en 2019 puis Garde le nord et Les Mea Culpa en 2020.

«On était partis pour une tournée de 40 shows pour faire vivre l’album qu’on venait de sortir. Ça a été annulé, mais je n’ai pas abandonné mon plan pour autant. Le plan était de faire cette tourne-là avec Tea for 20’s et d’en-suite tomber dans mes projets de compo. Finalement, il n’y a que les shows qui ne sont pas arrivés. Pour le reste, j’ai gardé le nord comme on dit.»

Résidence de création

À la suite de la sortie de ses simples, elle a créé l’album Les Mea Culpa. Les artistes font habituellement le rodage des chansons lors des spectacles et par la suite il les enregistre en studio. Dans le cas de ce mini-album, les chansons ont été enregistrées avant même d’avoir été jouées ensemble par les musiciens. La résidence de création au VBP a permis la première rencontre de ceux-ci. Ils ont alors pu jouer les chansons de l’album et se préparer à les livrer dans différentes salles de spectacle.

«Il y a des chansons là-dessus qui n’ont jamais été jouées en spectacle. Là, c’était de faire le processus inverse et de monter un band pour rendre ces chansons-là live. Toute la semaine a servi à organiser les aspects techniques. Maintenant, on est prêt à faire face à la musique lorsque les shows vont reprendre.»

La dernière journée de la semaine de création, ils ont d’ailleurs fait une première représentation devant public à la salle de spectacle. C’était le moment pour eux de se remettre dans le bain.

«On a tous un petit malaise, on dirait qu’on ne sait pas comment se comporter avec les différentes mesures. On marche tous sur des œufs, c’est un peu bizarre. Mais les gens ont vraiment bien reçu le spectacle et il y a eu un une séance musicale improvisée des musiciens pour clore la soirée. Ça a vraiment fait du bien à tout le monde.»

«Toute l’équipe du Vieux Bureau de Poste était contente d’entendre leur théâtre raisonner. Un théâtre vide, ce n’est pas fait pour ça.»

Rythme effréné

Le retour à la réalité est une joie pour les artistes, mais à la fois une réalisation de l’adaptation qu’ils se doivent d’avoir lors de tournées.

«On ne peut pas recommencer comme il y a deux ans, comme si rien ne s’était passé. Une de mes amies m’a dit : ‘‘C’est comme demander à un marathonien qui n’a pas couru depuis deux ans de commencer par un marathon’’. Ce n’est pas réaliste. On est aussi des marathoniens, une gig à la fois. On n’a pas le goût d’être en suradaptation et de repartir sur un beat effréné.»

Le projet de la tournée de Tea for 20’s n’est tout de même pas mis de côté, mais plutôt reporté au moment où la situation le permettra. D’ici là, Lily Tea est fébrile de partager ses textes avec «un esprit swing festif qui fait oublier qu’on vient de parler d’affaire trash».

En complément de son nouvel album, elle travaille en plus sur le Parcours du temps qui court du Festival Jazz etcetera de Lévis.

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