jeudi 25 avril 2024
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Produits menstruels

Des groupes de femmes réclament l'accès gratuit et universel

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Photo : Natracare - Unsplash

30 mai 2023 08:03

Dans le cadre de la Journée mondiale d’action pour la santé des femmes et de la Journée pour la santé menstruelle, des manifestantes ont exigé, le 28 mai, la fin de la précarité menstruelle et revendiqué l’accès à des produits menstruels gratuits à la ministre responsable de la Condition féminine et députée des Chutes-de-la-Chaudière, Martine Biron.

Pour ce faire, des représentantes de la Fédération des femmes du Québec, du Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec, du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale et du Réseau québécois d'action pour la santé des femmes ont tenu un rassemblement à la place d'Youville de Québec. À cette occasion, différentes saynètes ont été présentées afin de représenter les multiples réalités vécues par les femmes et les personnes menstruées.

Les organismes ont alors rappelé que de la puberté à la ménopause, soit pendant 38 ans environ, les femmes et les personnes menstruées consacrent, en moyenne, 6 000 $ à l’achat de produits menstruels. Du même souffle, ils ont souligné qu'il s'agit d'une somme qu’une personne sur trois au Canada peine à assumer «et que les personnes non menstruées peuvent utiliser pour l’achat d’autres produits répondant aux besoins essentiels, tels que le loyer et la nourriture ou investir dans leur éducation et leurs loisirs».

«Il est inacceptable qu’en 2023, les femmes et les personnes menstruées doivent encore se tourner vers des moyens alternatifs pour se protéger. Certaines n’ont d’autre choix que d’utiliser des tampons pour une durée plus longue que celle recommandée, s’exposant davantage au syndrome du choc toxique», a déploré Marie-Anik Shoiry de l’organisme Vide ta sacoche, membre du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale.

Les organismes réclament donc que le gouvernement provincial assure l’accès à des produits menstruels «gratuits et de qualité, exempts de substances nocives», sur les lieux d’enseignement et de travail, dans les lieux fréquentés par les personnes en situation d’itinérance et dans les édifices publics.

«Il est fini le temps d’enrouler du papier de toilette dans la culotte, du tampon que l’on porte trop longtemps ou de l’anxiété liée à l’arrivée des menstruations! Il ne viendrait à l’idée de personne de se balader avec son propre rouleau de papier de toilette, alors pourquoi devoir le faire avec nos serviettes sanitaires?», a illustré Élise Brunot, du Réseau québécois d’action pour la santé des femmes.


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