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Vapotage

Des acteurs de l'industrie demandent à Québec des mesures «moins pénalisantes»

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Photo : VapeClubMY - Unsplash

30 mai 2023 08:51

À quelques jours de la fin des consultations sur le projet de règlement qui interdit les saveurs dans le vapotage, l'Association des représentants de l'industrie du vapotage (ARIV) a fait une sortie, le 30 mai. Affirmant qu'il partage les préoccupations de plusieurs intervenants concernant le vapotage chez les jeunes, le groupe demande au gouvernement provincial de mettre en place trois mesures qu'il suggère plutôt «que de transformer un produit légal en un produit illégal».

L'ARIV estime que son plan permettrait «de limiter l'accès auprès des jeunes, tout en permettant aux ex-fumeurs adultes de continuer de vapoter des saveurs».

Ainsi, l'association demande à Québec de plutôt limiter la sélection des saveurs à quatre «catégories essentielles», soit le tabac, la menthe, le menthol et les fruits, comme c'est le cas dans les industries de l'alcool et des outils de sevrage. Par ailleurs, l'ARIV a fait savoir qu'il est d'accord avec la réduction des emballages promotionnels et adhère à des emballages harmonisés établis par le gouvernement.

Comme deuxième mesure, le groupe suggère à Québec d'ajouter une taxe de 3 % sur la vente au détail de tous les produits de vapotage vendus au Québec. Avec l'injection de 10 M$ supplémentaires chaque année dans les caisses de l'État, l'ARIV croit que des mesures de contrôle plus strictes pourraient «être mises en œuvre pour assurer la conformité des produits vendus, tout en accentuant les offensives de prévention». Dans la même veine, l'ARIV croit, entre autres, que des amendes importantes pourraient être imposées aux mineurs qui consomment des produits de vapotage, «des sommes qui seraient réinvesties dans la prévention».

Enfin, l'ARIV demande à Québec de prévoir un délai de neuf mois à compter de la publication du règlement final avant son entrée en vigueur, pour permettre «aux entreprises touchées d'adapter leurs modèles d'affaires, ce qui pourrait prévenir d'éventuelles faillites».

«Même en abolissant les saveurs, les jeunes québécois continueront de déjouer le système en se procurant leurs produits de vapotage avec saveurs dans l'illégalité sur le marché noir, auprès d'un adulte ou en ligne avec des cartes prépayées! Le ministre de la Santé, Christian Dubé, fait fausse route et son projet de règlement créera plus de problèmes au lieu d'en régler, notamment avec un nouveau marché noir du vapotage et une hausse du taux de tabagisme. Le modèle québécois que nous proposons est une solution responsable qui permettrait de protéger nos jeunes, sans pénaliser les ex-fumeurs adultes qui ont besoin des saveurs», a résumé Daniel Marien, directeur fondateur de l'ARIV.


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